Israël en guerre - Jour 346

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Après le Tour de France, Israël arrive en F1

Roy Nissany sera le "3e pilote" de Williams, derrière le Britannique George Russell et au Canadien Nicolas Latifi

Roy Nissany lors d'une conférence de presse annonçant son arrivée dans l'écurie de course de Formule 1 Williams en tant que troisième pilote, à Tel Aviv, le 15 janvier 2020. (Crédit: Shauli Lendner)
Roy Nissany lors d'une conférence de presse annonçant son arrivée dans l'écurie de course de Formule 1 Williams en tant que troisième pilote, à Tel Aviv, le 15 janvier 2020. (Crédit: Shauli Lendner)

Match de foot avec Lionel Messi à Tel-Aviv, équipe cycliste israélienne au prochain Tour de France et, depuis mercredi, un accord entre un coureur automobile de l’Etat hébreu et l’écurie Williams de F1 : Israël joue la carte du sport.

La direction de l’écurie britannique a débarqué en force mercredi dans la métropole israélienne de Tel-Aviv et ses embouteillages mais aussi dans un pays peu familier avec le monde de la Formule 1.

Williams, qui tente de redresser la barre après une année 2019 calamiteuse, a annoncé l’arrivée dans ses rangs de Roy Nissany, présenté comme le « premier » coureur automobile israélien en F1 et qui a l’espoir de faire mieux que son père.

Nissany, 25 ans et qui a aussi la nationalité française, avait déjà fait des tests en 2014 avec l’écurie Sauber et a effectué en décembre des essais avec l’écurie Williams à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis.

Né à Tel-Aviv, Roy Nissany est le fils de Chanoch Nissany qui avait participé à une séance d’essais libres pour l’écurie italienne Minardi lors du Grand Prix de Hongrie 2005 et qui mérite donc techniquement le titre de « premier pilote israélien de F1 ». Mais il avait déjà 42 ans à l’époque et a passé la plus grande partie de sa vie en Hongrie.

Le fils, lui, intègre les rangs de Williams à titre de pilote d’essai (test driver) pour l’ensemble de la saison 2020.

Une voiture de course Williams lors du grand prix de Formule 1 Emirats, sur le circuit Yas Marina à Abu Dhabi aux Emirats arabes unies, le 1 décembre 2019.(Hassan Ammar/AP)

« Roy a démontré ses talents dans les tests d’après-saison à Abou Dhabi et nous avons été extrêmement impressionnés (…) », a déclaré Claire Williams, la directrice générale adjointe de l’écurie et fille de son fondateur, Frank Williams.

« Vous voulez les meilleurs coureurs automobiles… mais vous voulez aussi les coureurs qui sont des joueurs d’équipe et à ce titre, il a été incroyablement assidu » au cours de ces tests, a-t-elle souligné, ajoutant qu' »avoir un coureur israélien est un moment historique ».

Roy Nissany sera le « 3e pilote » de Williams, derrière le Britannique George Russell et au Canadien Nicolas Latifi, lui-même d’origine iranienne.

« Je vais conduire dans les séances d’essais libres, donc tester les voitures et donner des ‘feedbacks’ pour permettre de développer la voiture de 2021 avec l’espoir d’être moi-même au volant », a déclaré le pilote à l’AFP.

Il compte à son palmarès une 4e place aux « World Series » de Formula V8 3500cc en 2016 avec trois victoires à la clé. Il a aussi participé à une vingtaine de courses de F2 en 2018 avec comme meilleur résultat une 10e place.

Roy Nissany, gauche, avec Claire Williams, Première adjointe de l’équipe de Formule 1 Williams lors d’une conférence de presse à Tel Aviv, el 15 janvier 2020. (Crédit: Shauli Lendner)

Sa monoplace arborera le drapeau israélien et le logo « Israel Start-up Nation », nom de la première équipe israélienne de cyclisme qui participera elle au prochain tour de France.

Cette équipe est financée par le milliardaire israélo-canadien Sylvan Adams qui s’est associé mercredi à l’équipe de Williams à titre de « président du management de Roy Nissany en F1 ».

« J’ai certaines responsabilités en ce qui concerne le démarchage de sponsors », a déclaré à l’AFP le mécène qui avait organisé en novembre dernier dans un stade de Tel-Aviv, un match amical de football opposant l’Uruguay et l’Argentine avec notamment à l’affiche la superstar argentine Lionel Messi.

« Il y a encore quelques années, il aurait été impensable pour un pilote de F1 de courir à Abou Dhabi », dans un pays arabe, soutient M. Adams, qui souhaite toucher les « 350 millions » de téléspectateurs de la F1, des personnes qui s’intéressent plus au sport et moins à la politique, pour donner une « autre » image d’Israël que celle du conflit israélo-palestinien.

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