Argentine : le candidat néo-nazi échoue aux élections primaires
L'ultra-nationaliste Alejandro Biondini, farouchement anti-Israël, n'a obtenu que 58 572 votes, soit 0,24 % des suffrages, bien en dessous du seuil électoral
BUENOS AIRES — Un politicien argentin néo-nazi n’est pas parvenu a remporter suffisamment de voix aux élections primaires, ne lui permettant pas de se qualifier pour les élections générales d’octobre.
Les primaires de dimanche ont permis de déterminer les listes électorales de chaque parti.
Les candidats qui n’obtiennent pas au moins 1,5 % des suffrages sont exclus de l’élection générale.
Alejandro Biondi, politicien chevronné d’extrême-droite, qui avait manifesté son admiration pour Hitler, a obtenu 58 572 votes, soit 0,24 % des suffrages.
En plus d’être ultra-nationaliste, Biondini est également farouchement anti-Israël. Il a déclaré qu’il expulserait l’ambassadeur israélien en Argentine s’il devenait président.
« Je me définis comme un fervent défenseur de l’État palestinien », avait-il tweeté en février. « Je répudie le sionisme colonialiste génocidaire. Je réitère : quand je serai président, j’expulserai les ambassadeurs britannique et israélien. »
Lors du lancement de sa campagne, Biondini a réitéré sa promesse et mis en garde les dirigeants juifs du pays.
« J’ai dit à DAIA (le groupe cadre des organisations juives d’Argentine) que nous sommes en Argentine… pas en Israël », suscitant les applaudissement de la foule. Des violences ont eu lieu dans les rues avant cet événement de sa campagne.
Le duo formé par l’ancienne présidente Cristina Cristina Fernandez de Kirchner et son ancien chef de cabinet Alberto Fernandez a pris la tête des primaires avec 47,65 % des votes. Kirchner est candidate à la vice-présidence, et Fernandez brigue la présidence.
Kirchner a été inculpée pour avoir couvert l’implication des responsables iraniens dans l’attentat à la bombe du centre juif de Buenos Aires en 1994.
L’actuel président Mauricio Macri est arrivé deuxième, avec 32,08 % des votes.