Arrestation d’un Palestinien soupçonné de projet terroriste pour le compte de l’Iran
Le suspect, un homme d'une trentaine d'années originaire du quartier d'Issawiya, à Jérusalem-Est, aurait été recruté en ligne par un agent iranien

Ces dernières semaines, la police et le Shin Bet ont arrêté un Palestinien qu’ils soupçonnent d’avoir été recruté par l’Iran pour organiser un attentat terroriste dans le centre d’Israël.
Le suspect, un homme d’une trentaine d’années du quartier d’Issawiya, à Jérusalem-Est, aurait été en contact avec un agent iranien qui lui aurait demandé d’effectuer diverses « missions » contre l’État d’Israël, a déclaré le porte-parole de la police.
Le suspect aurait touché des milliers de shekels pour mettre des pancartes, brûler des uniformes de Tsahal ou encore recueillir des informations sur des lieux et des rues de Jérusalem, notamment le mur Occidental et le marché Mahane Yehuda.
L’agent en question aurait demandé à sa recrue de fomenter un attentat terroriste dans le centre d’Israël, de mettre le feu à une forêt et de faire passer des armes en contrebande en Cisjordanie, mais cette dernière se serait fait arrêter avant la mise en œuvre de l’un ou l’autre de ces projets.
Dans des images publiées par le porte-parole, on voit le suspect en train d’accrocher une pancarte au-dessus d’une autoroute passant dans le tunnel sous le mont Scopus, à Jérusalem, sans date précise.
Lors de l’arrestation du suspect, la police a saisi de l’argent que lui avait fait parvenir son agent, une bombe de peinture, deux pistolets airsoft et une substance qui pourrait être de la drogue. À son domicile, ils ont trouvé une banderole avec un message rédigé à la bombe disant : « Bibi est un dictateur, nous ne sommes pas des mauvaises herbes. Ronen Bar, nous sommes avec vous. »
La détention du suspect a été prolongée et les procureurs devraient déposer dans les tout prochains jours l’acte d’inculpation pour graves infractions à la sécurité, expliquent les forces de l’ordre.
Ces dernières années, la police a arrêté des dizaines de suspects – parmi eux nombre de ressortissants israéliens – pour espionnage pour le compte d’agents iraniens.
En règle générale, les gestionnaires contactent leurs recrues en ligne en leur proposant de l’argent pour mener à bien des missions. Au départ, il s’agit souvent d’infractions d’une moindre gravité, comme le vandalisme politique, mais rapidement, il s’agit d’infractions graves à la sécurité, comme la collecte de renseignements sur des installations militaires ou d’autres sites sensibles.