Aryeh Zalmanovich, 86 ans, aurait été assassiné à côté de Farhan al-Qadi
L'ex-otage a informé le fils du résident de Nir Oz qu'ils avaient été détenus ensemble dans un hôpital du sud de Gaza ; "Papa n'a pas reçu les médicaments et les soins nécessaires"
Aryeh Zalmanovich, 86 ans, a été désigné jeudi comme l’otage israélien mort aux côtés de Farhan al-Qadi, l’otage qui a été secouru vivant mardi, alors qu’ils étaient tous deux retenus captifs par le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.
Aryeh, enlevé chez lui dans le kibboutz Nir Oz lors du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre, est mort environ cinq semaines après le début de sa captivité, selon al-Qadi.
Le kibboutz Nir Oz avait annoncé le décès d’Aryeh, père de deux enfants et grand-père de cinq, le 1er décembre 2023. Le groupe terroriste palestinien avait diffusé une vidéo à la mi-novembre dans laquelle Aryeh apparaissait malade.
Après son sauvetage mardi, al-Qadi a demandé à entrer en contact avec Boaz Zalmanovich, le fils de l’otage décédé, a indiqué Boaz à la radio Kan jeudi.
Al-Qadi a expliqué à Boaz qu’ils avaient été emmenés dans un hôpital du sud de la bande de Gaza, où ils ont été gardés pendant les premières semaines de la guerre. Durant leur captivité, Aryeh a parlé à al-Qadi de sa famille et de sa communauté.
Lors de l’interview accordée jeudi, Boaz a déclaré avoir parlé brièvement avec al-Qadi et a exprimé sa gratitude pour le lien qui a été établi entre les deux otages.
« Papa était à l’hôpital pendant tout ce temps, il n’a pas bougé, et Farhan était avec lui à certains moments », a expliqué Boaz.
« Farhan m’a dit qu’ils avaient un lien spécial. [Farhan] a également été blessé, mais il a quand même aidé, d’une certaine manière, à prendre soin de papa. »
Boaz a déclaré que le soutien moral d’al-Qadi à Aryeh en captivité était « très important » pour sa famille.
« Papa était âgé et malade, il n’a pas reçu les médicaments et les soins dont il avait besoin, et c’est ainsi qu’il a été assassiné, en infligeant des tourments au corps et à l’esprit », a déploré Boaz.
Aryeh a été roué de coups lors de son enlèvement et emmené à Gaza sans ses lunettes ni son appareil auditif, selon la Douzième chaîne.
« Papa a dit à Farhan qu’il nous aimait et qu’il s’inquiétait pour les membres du kibboutz. Il savait ce qui leur était arrivé », a ajouté le fils de l’otage.
Le kibboutz Nir Oz a publié une déclaration à la suite de l’interview de jeudi, qualifiant l’histoire d’al-Qadi de « témoignage difficile et horrifiant d’un témoin de première main de ce que vivent les otages encore à Gaza ».
« Nous lançons un nouvel appel à toutes les parties concernées, et en particulier au gouvernement d’Israël et à son dirigeant : chaque moment supplémentaire de captivité constitue une véritable menace pour la vie des otages. Il n’y a pas de temps pour les hésitations ou les retards. Tout le monde doit rentrer à la maison maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré le kibboutz.
Boaz a lui aussi souligné l’importance du retour de tous les otages encore détenus à Gaza. « Le temps presse », a-t-il déclaré à Kan.
L’armée israélienne et le Forum des familles des otages et disparus n’ont pas encore réagi.
Il est estimé que 103 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 33 otages dont le décès a été confirmé par Tsahal.
Le Hamas avait relâché 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine fin novembre. Quatre captives avaient été remises en liberté précédemment. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 31 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par l’armée.
Le Hamas détient également les corps sans vie de deux soldats tombés au combat, Oron Shaul et Hadar Goldin, depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui seraient encore en vie après être entrés dans la bande de leur propre gré en 2014 et en 2015.