Attentat du Musée juif : prison à perpétuité confirmée pour Nemmouche
Les Israéliens Miriam et Emmanuel Riva, le Belge, Alexandre Strens, et la Française Dominique Sabrier ont été tués ; Une audience est prévue pour les dommages et intérêts
Le dossier de l’attentat au Musée juif de Bruxelles, qui avait fait quatre morts en 2014 – les Israéliens Emanuel et Miriam Riva, Dominique Sabrier et Alexandre Strens -, est désormais définitivement jugé au plan pénal après le rejet mercredi du pourvoi en cassation formé par le Français Nacer Bendrer, condamné en mars au côté de Mehdi Nemmouche.
Mehdi Nemmouche, jihadiste français de 34 ans, a été condamné à la prison à perpétuité pour ce quadruple assassinat « terroriste », considéré comme le premier attentat commis en Europe par un combattant revenu de Syrie.
Nacer Bendrer, délinquant marseillais de 31 ans, qui avait comparu à ses côtés début 2019 aux assises de Bruxelles, s’est vu de son côté infliger une peine de 15 ans de prison pour lui avoir fourni les armes de l’attaque.
Seul Bendrer s’était pourvu en cassation contre l’arrêt rendu le 12 mars par la cour d’assises, et c’est cette requête qui a été rejetée mercredi en audience publique.
« Aucun mémoire n’a été déposé à l’appui du pourvoi et les décisions attaquées me paraissent conformes à la loi », a déclaré l’avocat général à la Cour de cassation pour justifier sa demande de rejet.
Après la fin de la procédure pénale, la cour d’assises doit encore se prononcer sur les dommages et intérêts réclamés par les victimes. Cette audience est prévue le 22 octobre, ont indiqué mercredi à l’AFP plusieurs avocats de parties civiles.
Au terme de deux mois de procès, de janvier à mars, Mehdi Nemmouche avait été reconnu coupable d’avoir abattu de sang-froid, le 24 mai 2014 au Musée juif, les Israéliens Miriam et Emmanuel Riva, 53 et 54 ans, ainsi qu’un employé belge de 26 ans, Alexandre Strens, et une bénévole française de 66 ans, Dominique Sabrier.
Les 12 jurés avaient aussi insisté sur le « rôle déterminant » joué par Nacer Bendrer dans l’attaque, même si celui-ci a toujours nié avoir remis à Nemmouche les armes qu’il demandait.
Nemmouche, natif de Roubaix (nord de la France), avait été arrêté à Marseille (sud) le 30 mai 2014, six jours après la tuerie, en possession des armes utilisées, un revolver et un fusil d’assaut de type Kalachnikov.
Les deux condamnés sont actuellement incarcérés en France.
Dans un dossier distinct instruit à Paris, Mehdi Nemmouche est soupçonné d’avoir été l’un des geôliers de journalistes français séquestrés en Syrie en 2013-2014 et un autre procès se profile pour lui en France.