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Attentat suicide d’Istanbul : la piste jihadiste privilégiée

Le suspect de l'attentat d'Istanbul, Savas Yildiz, avait été arrêté deux fois pour ses liens avec l'Etat islamique ; Son père est en état d'arrestation

Savas Yildiz, présenté comme un membre d'une cellule turque du groupe jihadiste Etat islamique, suspect n°1 dans l'attentat-suicide d'Istanbul, la 19 mars 2016 (Crédit : autorisation)
Savas Yildiz, présenté comme un membre d'une cellule turque du groupe jihadiste Etat islamique, suspect n°1 dans l'attentat-suicide d'Istanbul, la 19 mars 2016 (Crédit : autorisation)

Les autorités turques semblaient privilégier dimanche la piste jihadiste au lendemain d’un attentat suicide qui a tué quatre touristes étrangers sur une célèbre avenue d’Istanbul, deuxième attaque meurtrière à frapper le pays en moins d’une semaine.

Samedi matin, un « kamikaze » s’est fait exploser sur l’avenue Istiklal, une artère piétonne et commerçante sur la rive européenne de la plus grande ville du pays, empruntée chaque jour par des centaines de milliers de personnes.

Selon le dernier bilan turc, trois Israéliens, dont deux ayant également la nationalité américaine, et un Iranien ont trouvé la mort et 39 autres personnes, dont 24 étrangers, ont été blessées par la déflagration.

L’attentat n’a pas été immédiatement revendiqué mais les soupçons des enquêteurs se portent sur un Turc de 33 ans, Savas Yildiz, présenté comme un membre d’une cellule turque du groupe jihadiste Etat islamique (EI), a rapporté la presse proche du gouvernement islamo-conservateur turc.

Les autorités n’ont pas confirmé, ni démenti ces informations. « Nos investigations se poursuivent sur cette question », a déclaré samedi soir le gouverneur d’Istanbul Vasip Sahin, « nous en partagerons les résultats avec vous dès qu’elles seront terminées ».

Des examens génétiques étaient en cours pour confirmer définitivement l’identité du suspect, a indiqué l’agence de presse Dogan.

La presse turque de dimanche a précisé que cet homme était également soupçonné d’être impliqué dans deux attentats à la bombe qui avaient visé en mai 2015 le siège du principal parti prokurde de Turquie, le Parti démocratique des peuples (HDP), à Adana et Mersin (sud).

Le kamikaze présumé de l’attaque d’aujourd’hui à Istanbul aurait été arrêté deux fois auparavant par les autorités turques pour allégeance présumée à l’État islamique et figurait sur une liste de surveillance terroriste.

Des responsables turcs ont déclaré à Reuters que le kamikaze avait probablement tenté de se faire exploser dans un endroit plus bondé. Des fonctionnaires anonymes ont déclaré à un journaliste israélien que les Israéliens étaient peu susceptibles d’avoir été la cible délibérée de l’attentat.

« L’attaquant a fait exploser la bombe avant d’atteindre le point prévu parce qu’il a eu peur de la police », selon le fonctionnaire, refusant d’être nommé car l’enquête est toujours en cours.

Savas Yildiz aurait voyagé en Syrie en mai de l’année dernière, suite à son implication présumée dans une série d’attaques en Turquie, et a été ensuite renvoyé dans son pays en octobre.

Les services de sécurité turque ont organisé un coup de filet contre Yildiz en octobre, le suspectant, ainsi que trois autres agents de l’Etat islamique, d’être entrés en Turquie depuis la Syrie afin de mener des attaques terroristes, a rapporté le quotidien turc Sabah.

Les autorités turques l’ont identifié grâce a une partie de son corps retrouvée sur les lieux, selon un journaliste local.

Les autorités turques ont arrêté le père du présumé terroriste de l’attaque d’Istanbul, Savas Yildiz.

Les médias turcs rapportent que le père de Yildiz a fourni aux autorités un échantillon de sang afin de le comparer au sang collecté sur le lieu de l’explosion, qui sera utilisé pour confirmer la présence de Yildiz sur les lieux de l’attaque.

Dans les premières heures qui ont suivi l’attentat, les autorités se sont d’abord orientées vers la piste kurde, relevant que le « kamikaze » avait frappé devant un bâtiment officiel.

Dimanche dernier, une attaque suicide à la voiture piégée a fait 35 morts et plus de 120 blessés dans le centre de la capitale turque Ankara.

Un groupe radical et dissident du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a revendiqué cette attaque et annoncé d’autres opérations à venir contre l’Etat turc, pour venger la mort de dizaines de civils lors des opérations des forces de sécurité en cours contre la rébellion dans les villes du sud-est à majorité kurde du pays.

Alerte permanente

La cible du « kamikaze » de l’avenue Istiklal, des touristes étrangers, a rapidement relancé le scénario d’une attaque jihadiste. « Toutes les pistes sont ouvertes », a commenté à l’AFP une source diplomatique occidentale.

Selon le ministère de la Santé, 19 blessés étaient encore hospitalisés dimanche matin dans différents hôpitaux d’Istanbul, dont cinq dans un service de soins intensifs. Le Magen David Adom a annoncé dimanche avoir rapatrié à bord de deux avions cinq ressortissants israéliens légèrement atteints.

La Turquie vit en état d’alerte permanente depuis l’été dernier et une série inédites d’attentats meurtriers qui ont frappé ses deux plus grandes villes, Istanbul et Ankara.

En octobre, deux kamikazes avaient fait 103 morts à Ankara en se faisant exploser au milieu d’une foule de partisans de la cause kurde réunie devant la gare centrale. Puis en janvier, un autre avait tué 12 touristes allemands en se faisant exploser près de la Mosquée bleue à Istanbul.

L’attaque de l’avenue Istiklal a provoqué un nouveau choc dans le pays.

D’ordinaire très fréquentée même le dimanche, la célèbre avenue était quasiment vide dans la matinée, tout comme l’emblématique place Taksim toute proche. « On ne sait jamais où cela peut arriver et nous avons peur », a confié samedi après l’attaque le cuisinier d’un restaurant proche, Ismaïl, « c’est terrifiant ».

Samedi soir, le Premier ministre Ahmet Davutoglu, qui ne s’est jusque-là pas exprimé publiquement, a promis de « continuer à combattre toutes les formes de terrorisme ».

« Le terrorisme ne vaincra pas ! », a titré en écho dimanche matin le quotidien progouvernemental Sabah. « Le jour est celui de l’unité », a lancé son confrère modéré Milliyet, soulignant que les Turcs « ne céderont pas au terrorisme ».

Le département d’Etat américain a condamné « fermement » l’attentat d’Istanbul et promis sa « solidarité ». De son côté, l’Union européenne (UE) a assuré Ankara de son « soutien » contre la « menace terroriste ».

Depuis plusieurs jours, le président turc Recep Tayyip Erdogan est mis en cause par ses détracteurs, qui lui reprochent l’incapacité des services de sécurité face à cette vague d’attentats. Embarrassé, il a en retour mis a mis en cause vendredi les Européens, qu’ils a accusés de complaisance envers la rébellion kurde.

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