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Au Caire, Macron rejette tout rôle futur du Hamas et tout « déplacement » des Gazaouis

"Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël", a insisté Emmanuel Macron, assurant que cette question était à l'ordre du jour de ses entretiens

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (à droite) et le président français Emmanuel Macron se serrent la main alors qu'ils posent ensemble pour un portrait au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. Le président français a entamé des discussions dominées par la guerre de Gaza le 6 avril 2025 avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi après son arrivée au Caire. Le 7 avril, Macron, Sisi et le roi Abdallah II de Jordanie tiendront un sommet alors qu'Israël renouvelle son offensive contre le Hamas à Gaza. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (à droite) et le président français Emmanuel Macron se serrent la main alors qu'ils posent ensemble pour un portrait au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. Le président français a entamé des discussions dominées par la guerre de Gaza le 6 avril 2025 avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi après son arrivée au Caire. Le 7 avril, Macron, Sisi et le roi Abdallah II de Jordanie tiendront un sommet alors qu'Israël renouvelle son offensive contre le Hamas à Gaza. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)

Emmanuel Macron a apporté lundi au Caire son soutien au plan arabe pour Gaza, s’opposant « fermement aux déplacements de populations » face aux ambitions de Donald Trump, mais a aussi donné des gages aux Etats-Unis en rejetant tout rôle futur du Hamas dans le territoire palestinien.

Aux côtés de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président français a déroulé le volet politique de cette visite en Egypte essentiellement consacrée à la guerre à Gaza, avant un volet humanitaire mardi.

« L’Égypte et la France partagent une convergence de vues », a-t-il dit. « Nous condamnons la reprise des frappes israéliennes à Gaza » depuis le 18 mars après deux mois de trêve, a-t-il ajouté, évoquant « un recul dramatique » de la situation.

Tour à tour, les deux dirigeants ont appelé à un « retour immédiat au cessez-le-feu » et à une reprise de l’aide humanitaire pour les 2,4 millions de Gazaouis, dont la quasi-totalité ont été déplacés au moins une fois par les combats.

Emmanuel Macron a « salué les efforts inlassables déployés par l’Égypte » en tant que co-médiateur pour la trêve et la libération des otages encore retenus par le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.

Les présidents français et égyptien, qui s’étaient retrouvés la veille pour une promenade et un dîner dans le célèbre souk Khan al-Khalili de la capitale égyptienne, ont été rejoints lundi par le roi Abdallah II de Jordanie pour un sommet à trois.

Une photo fournie par le Palais royal jordanien montre le roi Abdallah II s’adressant à l’ouverture de la 20e session ordinaire de l’Assemblée nationale à Amman, le 18 novembre 2024. (Crédit: Chris Setian / Palais royal jordanien / AFP)

Début février, Donald Trump avait suscité un tollé international en évoquant une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la « Riviera du Moyen-Orient ». Pour cela, ses habitants pourraient être déplacés vers l’Egypte et la Jordanie, qui ont vivement rejeté cette option mais doivent composer avec la pression américaine. Trump est ensuite revenu sur ce plan, indiquant qu’aucun Palestinien n’allait être expulsé.

Etape symbolique

« Nous nous opposons fermement aux déplacements de populations et à toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie », a martelé Emmanuel Macron. « Il s’agirait d’une violation du droit international, d’une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d’Israël », a-t-il ajouté.

Il a aussi exprimé le soutien de la France au plan arabe, qualifié de « voie réaliste à la reconstruction de Gaza », conçu comme une réponse au plan Trump. Cette initiative, préparée par l’Egypte, prévoit de ne pas déplacer les Gazaouis.

Paris pense toutefois qu’il faut « encore renforcer » ce plan, notamment sur « la sécurité » et la « gouvernance » du territoire palestinien, pour rassurer des Américains réticents. Les pays arabes prévoient un retour progressif de l’Autorité palestinienne, au détriment du Hamas qui dirige Gaza depuis 2007.

« Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël », a insisté Emmanuel Macron, assurant que cette question était à l’ordre du jour de ses entretiens.

Abdel Fattah al-Sissi a pour sa part prévenu que « la paix durable et la stabilité permanente au Moyen-Orient seront loin d’être réalisés tant que la cause palestinienne restera sans solution équitable ».

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane lors de sa rencontre avec le Secrétaire d’État américain Antony Blinken, absent de la photo, à Riyad, en Arabie saoudite, le 23 octobre 2024. (Crédit : Nathan Howard/Pool via AP)

Le président français organise en juin à l’ONU, avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, une conférence sur la solution à deux Etats, israélien et palestinien. Ce rendez-vous pourrait, selon des sources diplomatiques, constituer le « moment opportun » que la France attend pour éventuellement reconnaître un Etat palestinien.

Mardi, M. Macron se rendra, accompagné de son homologue égyptien, dans la ville d’al-Arich, dans le nord de la péninsule du Sinaï, à 50 kilomètres du point de passage de Rafah par lequel est censée transiter l’aide humanitaire vers Gaza, à nouveau stoppée depuis un mois.

Lors de cette étape hautement symbolique, il appellera à « la réouverture des points de passage pour l’acheminement de fret humanitaire à Gaza », selon la présidence française.

Dans ce port méditerranéen qui sert de base arrière pour l’aide, il va rencontrer des personnels d’ONG françaises, des Nations unies, du Croissant-Rouge égyptien, mais aussi probablement des « bénéficiaires » palestiniens de l’action humanitaire, selon la même source.

Sur le plan bilatéral franco-égyptien, plusieurs accords économiques doivent être signés lundi dans les transports, la santé, les énergies renouvelables ou le domaine universitaire.

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