Au Conseil de sécurité, un diplomate cite une comparaison entre Gaza et un “camp de concentration”
Lakhdar Brahimi affirme que la communauté internationale doit protéger les Palestiniens ; Danny Danon fustige une “diffamation malveillante”

Pendant une réunion de mardi du Conseil de sécurité des Nations unies, un diplomate algérien a déclaré que trop peu avait été fait par la communauté internationale pour mettre en place un état palestinien viable.
Il a également déploré les « souffrances » palestiniennes depuis des années sous le règne israélien, et est allé jusqu’à citer un Palestinien qui comparait la bande de Gaza à un « camp de concentration ».
Lakhdar Brahimi, qui était auparavant l’envoyé spécial des Nations unies en Syrie, a déclaré pendant son discours que pendant les 50 dernières années, depuis la guerre des Six Jours en 1967, les Palestiniens avaient souffert de « graves actes d’oppression, de violence et de châtiment collectif », et avaient « désespérément » besoin de protection, citant une Gazaouie, qui lui aurait dit qu’ « Israël nous a mis dans un camp de concentration ».
Brahimi a prononcé son discours en tant que membre des « Elders », une association mondiale composée de dirigeants internationaux à la retraite fondée par l’ancien président américain Jimmy Carter. En 2015, le groupe a envoyé une délégation en Israël, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.
L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, Danny Danon, a fustigé Brahimi pour ses propos, et le Conseil de sécurité pour les avoir autorisés.

« Le Conseil de sécurité a fourni une plate-forme à des propos antisémites et à de la diffamation malveillante, a déclaré Danon dans un communiqué. Cette obsession biaisée contre Israël est inadmissible. Accuser l’Etat juif d’utiliser des camps de concentration est non seulement méprisable, mais dégrade également le Conseil de sécurité et les Nations unies dans leur ensemble. Nous demandons que le Conseil de sécurité renonce immédiatement à la déclaration de Brahimi. »
Un responsable de la mission américaine aux Nations unies a été cité par Algemeiner affirmant que « des remarques indécentes et irresponsables comme celles-ci sont un autre exemple du préjugé anti-Israël à l’Onu qui doit cesser. »
Mardi également, l’ambassadrice américaine Nikki Haley a appelé le Conseil de sécurité à adopter une position plus dure contre le Hamas, groupe terroriste qui règne sur la bande de Gaza, et les acteurs étatiques qui le soutiennent.