Aucun cas de polio détecté actuellement à Gaza – OMS
La polio est une maladie très contagieuse provoquée par le poliovirus qui envahit le système nerveux et qui peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles
Aucun cas de poliomyélite n’a été détecté jusqu’à présent dans la bande de Gaza, a déclaré vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), après la découverte du virus dans des échantillons d’eaux usées.
Mardi, le Réseau mondial de laboratoires de lutte contre la poliomyélite a isolé le poliovirus de type 2 dérivé d’une souche vaccinale dans six échantillons de surveillance environnementale collectés le 23 juin, a déclaré le porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, lors d’un point de presse à Genève.
« Cette découverte est extrêmement préoccupante », a souligné Lindmeier, et était « malheureusement attendue » étant donné la situation sanitaire dans la bande de Gaza soumise à des bombardements depuis neuf mois par l’armée israélienne suite au pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.
« Le virus n’a à l’heure actuelle été isolé que dans l’environnement et aucun cas de paralysie associé n’a été détecté », a-t-il précisé.
La poliomyélite est une maladie très contagieuse provoquée par un virus (le poliovirus) qui envahit le système nerveux et qui peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles.
Quelle propagation ?
L’OMS, d’autres agences de l’ONU et le ministère de la Santé de Gaza contrôlé par le Hamas, sont en train d’essayer de déterminer l’ampleur de la propagation du poliovirus, a souligné Lindmeier.
« Ils détermineront quelles mesures prendre pour stopper toute nouvelle propagation », a-t-il ajouté.
« Une réponse rapide est essentielle pour empêcher la propagation du virus », a-t-il insisté, soulignant les conditions très difficiles sur le terrain.
Il n’exclut pas le risque d’une « propagation internationale ».
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 251 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 42 sont mortes, selon Tsahal.
Plus de 38 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.
Optimale avant
Selon Lindmeier, la couverture vaccinale contre la polio était « optimale » à Gaza avant la guerre, estimée à 89 % en 2023.
Actuellement, seuls 16 des 36 hôpitaux de l’enclave sont partiellement fonctionnels, et environ 45 des 105 établissements de soins de santé primaires sont opérationnels.
Les taux de vaccination chutent à cause des conditions auxquelles sont soumis la population et le système de santé.
Des dizaines de milliers d’enfants de moins de cinq ans risquent de contracter la polio et d’autres maladies évitables par la vaccination, selon le porte-parole.
« Les efforts visant à collecter et à transporter des échantillons de patients à Gaza afin de déterminer les causes de leurs maladies ont toutefois été empêchés par l’insécurité, les restrictions d’accès et, plus récemment, la fermeture du poste-frontière de Rafah » avec l’Égypte, selon Lindmeier.
« En fin de compte, un cessez-le-feu est essentiel pour permettre d’augmenter rapidement les campagnes de vaccination et combler les lacunes générées par la guerre », a-t-il ajouté.