Avant Ronaldo, plus de 40 ans de transferts de stars en pré-retraite dans le Golfe
A 37 ans et nanti de 5 Ballons d'Or, le footballeur vient ajouter son nom à une liste de poids lourds venus monnayer leurs services pour une dernière pige avant de ranger les crampons
La signature de Ronaldo au club saoudien d’Al-Nassr n’est que le dernier épisode en date d’un mouvement initié en 1978 par le Brésilien Rivelino, première star vieillissante séduite par les pétrodollars du Golfe pour y finir sa carrière.
Le recrutement de CR7, présenté mardi en grande pompe, pour deux ans et demi contre un chèque de 200 millions d’euros, est en revanche la plus grosse prise jamais réalisée par un club de la région.
A 37 ans et nanti de cinq Ballons d’Or, Ronaldo vient ajouter son nom à une riche liste de poids lourds venus monnayer leurs services pour une dernière pige avant de ranger définitivement les crampons et imiter ainsi le grand meneur de jeu de la Seleçao qui, son temps passé avec Fluminense, avait – déjà – rejoint l’Arabie saoudite.
Mais à l’époque, c’est Al-Hilal, le grand rival d’Al-Nassr à Ryad, qui avait débauché le Brésilien pour trois saisons de rab’, marquées par 39 buts et un titre de champion notamment.
Cette année-là, en 1978, son compatriote Carlos Alberto Parreira avait lui rejoint comme sélectionneur le Koweit… qui s’était ensuite qualifié pour la seule et unique fois pour le Mondial en 1982.
En 1998, Al-Nassr s’était également lancé dans la course à l’armement en attirant Hristo Stoitchkov. Mais l’aventure saoudienne du Bulgare avait tourné court, même si une Coupe d’Asie des vainqueurs de Coupe figure au palmarès du Ballon d’Or 1994.
Stoitchkov a en revanche initié la mode des passages éclairs, bientôt suivie par Bebeto – un but en cinq matches jusqu’à sa retraite en 2002 – ou Denilson, éphémère joueur le plus cher du monde qui a joué deux mois en Arabie saoudite en 2007.
Cette tendance n’a pas tardé à gagner à leur tour les autres pays de la région, à commencer par les Emirats arabes unis.
Entre 2001 et 2003, le Libérien George Weah, qui reste à ce jour l’unique Ballon d’Or africain, a lui porté les couleurs d’Al-Jazira à Abu Dhabi.
Champion du monde en 2006, l’Italien Fabio Cannavaro s’est lui exilé à Dubaï et Al-Ahli en 2011, suivi un an plus tard par le buteur Luca Toni qui a brièvement posé ses valises dans le pays un an plus tard, à Al-Nassr.
Entre 2003 et 2004, le Qatar a recruté pas moins d’une trentaine d’internationaux chevronnés issus des nations dominantes, parmi lesquels les Français Franck Leboeuf et Marcel Desailly, les Espagnols Pep Guardiola et Fernando Hierro ou l’Argentin Gabriel Batistuta.
En 2002-2003, Romario s’est lui engagé pour 100 jours avec la formation qatarie d’Al-Sadd contre un chèque estimé à 1,5 million de dollars. Ce qui fait cher, rapporté à ses trois petits matches et zéro but marqué.
Al-Sadd a été plus inspiré en 2015 en faisant venir Xavi: le métronome du Barça est resté quatre saisons lors desquelles il a remporté autant de championnats nationaux.
Enfin, Juninho a lui joué de 2009 à 2011 au Qatar, pour Al-Gharafa. Comme Xavi, le génie du coup franc n’a pas déçu.