Ayrault : la solution des 2 Etats en « grave danger »
Le chef de la diplomatie a réitéré la volonté française d'organiser une conférence avec les Israéliens et les Palestiniens d'ici la fin de l'année
La perspective de deux Etats israélien et palestinien est « en grave danger » et la situation est proche « d’un point de non retour », a alerté vendredi le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault.
« Il faut agir en urgence pour préserver la solution des deux Etats, la ranimer avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il ajouté à l’issue d’une réunion internationale sur le Proche-Orient à Paris, en réitérant la volonté française d’organiser une conférence avec les Israéliens et les Palestiniens d’ici la fin de l’année.
Dans le communiqué final, les participants à la réunion « accueillent favorablement l’offre de la France de coordonner » les efforts de paix, ainsi que « la perspective de tenir avant la fin de l’année une conférence internationale ».
Les participants se disent « alarmés » par « la poursuite des actes de violence et des activités de colonisation » dans les territoires palestiniens, « qui mettent en danger » toute perspective d’une solution à deux Etats, et estiment que « le statu quo » ne peut pas se prolonger.
Ils affirment avoir discuté des moyens par lesquels la communauté internationale peut contribuer à faire avancer le processus de paix, notamment en « offrant des incitations aux deux parties ».
M. Ayrault a proposé de « lancer un travail sur les incitations en matière économique, en matière de coopération et de sécurité régionale », et « de renforcement des capacités du futur Etat palestinien ».
Le chef de la diplomatie française a promis que ces travaux commenceraient « avant la fin du mois » dans le but « d’aboutir à un paquet global d’incitations, de le présenter aux Israéliens et aux Palestiniens » lors de la conférence internationale.
La réunion de Paris rassemblait les ministres et représentants d’une trentaine de pays occidentaux, dont le secrétaire d’Etat américain John Kerry, arabes, ainsi que de l’ONU et de l’UE, mais sans les deux parties en conflit.