Bahreïn affirme son soutien à un État palestinien en recevant Mike Pompeo
Lors d'un entretien à Manama avec le chef de la diplomatie américaine, le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa a exprimé une position proche de celle de l'Arabie saoudite

Le roi de Bahreïn a réaffirmé, en recevant mercredi le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, que son pays soutenait la création d’un État palestinien au moment où Washington veut rapprocher Israël des pays arabes après un accord historique avec les Émirats arabes unis.
Lors d’un entretien à Manama avec le chef de la diplomatie américaine, en tournée depuis lundi au Moyen-Orient, le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa a exprimé une position proche de celle de l’Arabie saoudite, selon l’agence officielle BNA.
L’Arabie saoudite exclut une normalisation avec Israël sans règlement préalable de la question palestinienne.
Le roi de Bahreïn a ainsi souligné « l’importance des efforts pour mettre fin au conflit israélo-palestinien sur la base d’une solution à deux États ».
De quoi garantir selon lui « une solution globale et durable au Proche-Orient qui conduirait à la création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale, conformément à la légalité internationale et à l’initiative de paix arabe », a-t-il ajouté selon la BNA.
L’initiative, qui remonte à 2002, demande le retrait complet de l’État hébreu des territoires post-1967 en échange d’une normalisation.
La stabilité de la région et l’Iran ont dominé l’entretien entre le roi et M. Pompeo, a indiqué le département d’État américain dans un bref communiqué. M. Pompeo a remercié à l’occasion le roi pour « l’amitié et le partenariat stratégique que Bahreïn entretient avec les États-Unis ».
Bahreïn est le siège de la 5e flotte américaine.
Le petit royaume, qui entretient des contacts avec Israël depuis les années 1990, a été le premier pays du Golfe à saluer l’accord de normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et l’État hébreu, annoncé le 13 août par les Etats-Unis.