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Bahreïn : manifestations limitées pour les 10 ans du soulèvement de 2011

Dès samedi soir, des marches ont été organisées dans les quartiers majoritairement ou à forte présence chiite

Illustration du drapeau du Bahrein (Crédit : wikimedia commons)
Illustration du drapeau du Bahrein (Crédit : wikimedia commons)

Des manifestations limitées se sont déroulées dimanche dans des quartiers de Bahreïn pour marquer les dix ans du soulèvement de 2011, face à une présence renforcée des forces de police.

Le 14 février 2011, des manifestations pour réclamer des réformes politiques et sociales dans ce royaume du Golfe dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa, dans la foulée des soulèvements du Printemps arabe en Tunisie et en Egypte, ont été dispersées par les forces de sécurité dans plusieurs villages à majorité chiite.

Pour marquer cet anniversaire, des militants ont publié sur les réseaux sociaux des photos de manifestations limitées, des participants brandissant des drapeaux et des affiches contre le régime, en périphérie de Manama, la capitale, non loin, de la place de la Perle.

Cet épicentre du soulèvement de 2011, où le monument emblématique a depuis été détruit par les autorités, était encadré par la police anti-émeutes, également déployée en masse autour des principaux quartiers chiites, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.

Dès samedi soir, des marches ont été organisées dans les quartiers majoritairement ou à forte présence chiite autour de la capitale Manama et sa banlieue ainsi que dans le nord et l’ouest du pays.

Mais le nombre de manifestants était largement limité par rapport aux anniversaires précédents en raison du resserrement sécuritaire dans le pays mais aussi de la pandémie de coronavirus, Bahreïn connaissant actuellement une hausse des contaminations.

Le soulèvement de 2011 avait été écrasé dans le sang par les forces de sécurité appuyées par le puissant voisin saoudien faisant des dizaines de morts. Bahreïn avait essuyé de vives critiques internationales alors que le pays accuse toujours sa bête noire, l’Iran, d’avoir fomenté ce mouvement.

Le royaume a depuis interdit les mouvements d’opposition, traduit des civils devant des tribunaux militaires et emprisonné des dizaines d’opposants politiques pacifiques, provoquant de vives critiques internationales.

« Dix ans après le soulèvement populaire au Bahreïn, l’injustice systémique s’est intensifiée et la répression politique a effectivement fermé tout espace pour l’exercice pacifique du droit à la liberté d’expression », a dénoncé Amnesty International dans un communiqué.

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