Bar Siman-Tov met en garde contre une « seconde vague » d’infections
Une épidémie hivernale serait bien plus "compliquée et problématique" que l'épidémie actuelle, prévient le directeur du ministère de la Santé

Le directeur-général du ministère israélien de la Santé a expliqué lundi, lors d’une vidéoconférence organisée avec des diplomates du monde entier, que son ministère se préparait à la possibilité d’une nouvelle résurgence du coronavirus l’hiver prochain, avertissant qu’une telle épidémie pourrait être « bien plus compliquée et délicate » que celle que le pays subit actuellement.
Moshe Bar Siman-Tov a estimé que le fait que l’épidémie actuelle n’ait pas coïncidé avec la saison de la grippe était « une chance relative ». « Nous savons qu’il n’y aura probablement pas de vaccin d’ici cet hiver », a-t-il noté. Il a prédit qu’un vaccin prendrait « bien plus de temps que nous le pensons ».
« Nous craignons une seconde vague – c’est une possibilité, » a-t-il déclaré, ajoutant que dans un tel cas de figure, l’Etat juif prendrait des mesures similaires à celles qui avaient été mises en vigueur avant l’allègement des restrictions survenu dimanche.
Bar Siman-Tov a précisé que « personne ne sait véritablement » combien de temps la crise va durer mais il a la certitude que « des solutions plus avancées » aideraient Israël à maintenir une plus grande normalité de son quotidien ainsi que de ses activités.

« Peut-être qu’il va y avoir un autre cycle et encore un autre cycle, peut-être maintenant, peut-être cet hiver, mais nous allons revenir aujourd’hui à un quotidien qui sera adapté au COVID-19 », a-t-il commenté.
« Je ne suis pas sûr que les vols internationaux fassent partie de ce quotidien, ou du moment où leur reprise aura lieu mais je pense qu’en fin de compte, on va trouver un moyen de relancer les voyages », a-t-il précisé.
Bar Siman-Tov a indiqué qu’au début de l’épidémie, son ministère n’avait pas réfléchi à parvenir à un équilibre entre les différents intérêts nationaux, insistant sur le fait que des mesures avaient dû être prises pour protéger la santé dans le pays sans prendre nécessairement en considération l’impact économique.
Mais maintenant, a-t-il continué, Israël est « dans une phase d’essais et d’erreurs » dans sa lutte contre le coronavirus, tentant de voir comment mener cette bataille sanitaire tout en prenant des initiatives pour sauvegarder l’économie, alors qu’un actif sur quatre est désormais au chômage.