Israël en guerre - Jour 593

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Bart De Wever évoque le conflit entre Israël et le Hamas

La discussion privée avec le président français tournait autour du plan de paix proposé par la France, qui vise une reconnaissance mutuelle des États d’Israël et de Palestine

Le Premier ministre belge Bart De Wever arrive à un sommet de l'Union européenne au palais Egmont de Bruxelles, le 3 février 2025. (Geert Vanden Wijngaert/AP)
Le Premier ministre belge Bart De Wever arrive à un sommet de l'Union européenne au palais Egmont de Bruxelles, le 3 février 2025. (Geert Vanden Wijngaert/AP)

Depuis sa déclaration au lendemain des attaques terroristes du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023 — où Bart De Wever affirmait : « Il n’y a qu’un seul camp à choisir : celui d’Israël. Le camp de la démocratie. Le camp de la lumière » — le Premier ministre belge était resté silencieux sur la situation au Proche-Orient. Un silence qui vient de prendre fin.

Au micro du podcast Het Rapport van de Wetstraat (HLN), le chef du gouvernement a révélé une conversation confidentielle avec le président français Emmanuel Macron, à propos du plan de paix proposé par Paris. « L’initiative de Macron a au moins le mérite de tenter d’apporter une solution durable à la table des négociations », a salué le Premier ministre, qui souhaite désormais ouvrir « un débat à ce sujet au sein du gouvernement ».

La proposition française repose sur une reconnaissance mutuelle des États de Palestine et d’Israël, visant à enrayer le cycle de violence qui fracture la région. « Personne ne supporte les images d’enfants décharnés dans un lit, privés d’aide humanitaire. La souffrance doit cesser », a insisté Bart De Wever.

Zuhal Demir, ministre flamande de l’Environnement, avait récemment réclamé une prise de position claire de l’exécutif sur les réseaux sociaux en assurant que « depuis le 7 octobre 2023, deux classes de maternelle sont assassinées chaque jour à Gaza. Arrêtez cette folie. Arrêtez les tueries. »

Jean-Marie Dedecker, député indépendant et ancien membre de la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA), le parti majoritaire, a également critiqué le manque de réaction du gouvernement : « J’ai vu qu’Israël était un État d’apartheid, dans lequel il semble y avoir des surhommes et des sous-hommes. Ces derniers sont les Palestiniens. Cela fait mal de voir que la communauté internationale – et notre pays aussi – est trop lâche pour agir. On ne peut pas aller à Boutcha [ville en Ukraine] les larmes aux yeux, s’indigner de manière sélective, et détourner le regard de ce qui se passe à Gaza. Nous devons être cohérents et affirmer enfin : nous allons vers une solution à deux États. »

Au micro de HLN, Bart De Wever a aussi fustigé l’obstination du gouvernement israélien à poursuivre la guerre : « Je ne vois que des perdants. Israël est entré dans cette guerre sans stratégie de sortie. Des dizaines de milliers de victimes innocentes sont tombées, des enfants sont sacrifiés. Quelle que soit la faute, la situation devient un éternel recommencement de morts et de destructions. » Le Premier ministre tente de tenir une ligne de crête, en condamnant à la fois la stratégie militaire d’Israël et la responsabilité du Hamas dans le désastre humanitaire. Selon lui, l’organisation terroriste « doit disparaître complètement de la scène » afin de permettre l’émergence d’« une autorité palestinienne crédible », seule interlocutrice légitime pour des négociations, tandis qu’Israël « doit recevoir des garanties de sécurité ».

Ces déclarations marquent un tournant pour certains observateurs. Mais les critiques d’un revirement sont rejetées par la présidente du N-VA, Valerie Van Peel : « Nous avons toujours été du côté de l’humanité », se défend-elle. « Ce que nous avons toujours fait en tant que parti, c’est reconnaître la complexité du dossier et ne pas penser qu’avec quelques déclarations fortes, on pouvait résoudre cette affaire. »

Pour répondre aux accusations d’incohérence, le N-VA a publié une vidéo datant de novembre 2023, dans laquelle Bart De Wever dénonçait déjà comme une « énorme erreur » la violence de la riposte israélienne sur Gaza. S’il affirmait alors que, entre le Hamas et Israël, il choisirait toujours Israël, il n’en qualifiait pas moins les images de victimes civiles d’ « épouvantables ».

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