Bedos incarnait « le rire français », selon Emmanuel Macron
"Eternel rebelle, satiriste tendrement féroce, son humour était celui d’un humaniste engagé", a souligné le chef de l'Etat dans un communiqué
La France « perd l’un de ceux qui incarnaient le mieux le rire français », a réagi vendredi Emmanuel Macron au lendemain du décès de « l’humoriste engagé » Guy Bedos à Paris à 85 ans.
« Eternel rebelle, satiriste tendrement féroce, son humour était celui d’un humaniste engagé », a souligné le chef de l’Etat dans un communiqué.
Rejoignant « Coluche, Desproges et Le Luron au panthéon des humoristes », Guy Bedos manquera, avec « son humour plein d’esprit et de verve », « à la scène française, aux Français, à la France, ajoute-t-il.
Pour Emmanuel Macron, « son humour n’était pas étranger à ses engagements : il refusait de décocher ses flèches sur les faibles, choisissant ses cibles parmi ceux qui pouvaient se défendre, sinon se venger. Il raillait les religions et brocardait les personnalités politiques, surtout celles de droite il est vrai, et s’était institué procureur comique de tous les présidents, jusques et y compris de François Mitterrand qu’il connaissait et admirait ».
En 2017, Guy Bedos avait annoncé voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle pour « faire barrage à Marine Le Pen ». Il avait auparavant estimé, sur France 5, que le candidat LREM était « très avantagé par les médias », avant d’ajouter : « Je le trouve très mignon (…) Il serait plus amené à devenir acteur que président. »
En 2004, à l’antenne de la radio Europe 1, Guy Bedos s’était expliqué sur les origines de son engagement antiraciste.
Né en 1934 à Alger, il dit avoir mal supporté le racisme des colons, dont celui de ses parents, contre les autochtones. Il décrit son beau-père comme un homme « carrément fascisant et qui trouvait beaucoup de talent à Hitler ».
Dans une autre interview, pour l’Express, il avait décrit sa mère comme raciste et antisémite.