Ben Dahan autorisé à rester après avoir été interdit du QG de l’armée
Netanyahu a contourné la loi appliquée par le ministre sortant Yaalon, qui aurait demandé que le vice-ministre vide son bureau avant la fin de la journée
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Le bureau du Premier ministre a autorisé le vice-ministre de la Défense, le rabbin Eli Ben Dahan, à rester dimanche dans son bureau, contournant une loi qui entraîne la démission automatique d’un vice ministre une fois que son supérieur quitte son poste, ont annoncé des officiels.
Les proches de Ben-Dahan, membre du parti HaBayit HaYehudi, ont accusé de cette interdiction d’entrée dans le siège de l’armée, la Kirya, à Tel Aviv un long conflit personnel avec le ministre sortant Yaalon, alors que le bureau de Yaalon a déclaré que l’action était simplement procédurale.
Après plusieurs heures d’incertitude, Ben Dahan et son équipe ont été autorisés à rester dans leurs bureaux.
« Malgré la tentative de troubler les personnes de mon bureau, grâce au bureau du Premier ministre et en coordination avec le Commissaire de l’Etat, il a été accepté que les employés de mon bureau soient autorisés à continuer leur important travail au ministère de la Défense comme d’habitude », a écrit Ben Dahan sur Twitter dimanche après-midi.
En dehors de cette déclaration sur le réseau social, le bureau de Ben Dahan n’a pas commenté officiellement l’incident, mais l’à présent ancien employé de ministère de la défense a déclaré que la décision d’empêcher l’accès de la Kirya à Ben Dahan n’avait lieu que par « méchanceté et à cause de la persécution [par Yaalon] de Ben Dahan. »
Ce fonctionnaire a fourni une longue liste d’exemples de comment Yaalon, qui était à ce moment à sa cérémonie d’adieu, a marginalisé Ben Dahan pendant son mandat, notamment en lui interdisant des discussions et en refusant de le rencontrer.
« Toutes sortes de choses sales lui ont été faites. Et cela est arrivé malgré le fait que Ben Dahan n’a jamais rien dit contre lui, même s’il avait de quoi », a ajouté la source.
Des représentants du bureau de Yaalon ont pour leur part déclaré qu’ils n’avaient agi que sur la base des directives légales de la Knesset et que la décision n’était en aucun cas politique ou personnelle.
« Quand un ministre et son équipe partent, le vice-ministre et son équipe partent aussi automatiquement. Ce sont les règles de la loi et du Commissaire de l’Etat ! », a écrit un membre de l’équipe de Yaalon.
Pour preuve, le bureau du ministre sortant de la Défense a envoyé une photocopie surlignée de la législation applicable tirée de Loi fondamentale : le gouvernement d’Israël, qui dispose : « Le service d’un vice ministre sera terminé [quand le] […] ministre a cessé d’être ministre ou d’être en charge du même bureau. »
Yaalon a démissionné vendredi de son poste et de la Knesset, en pleine lutte avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, disant qu’il ne lui faisait plus confiance. Netanyahu était en discussion pour remplacer Yaalon par Avigdor Liberman dans le cadre d’un accord pour faire entrer le parti Yisrael Beytenu dans la coalition gouvernementale.
La semaine dernière, Ben Dahan avait exprimé son plaisir à l’éviction de Yaalon, déclarant que Yaalon n’avait jamais accepté l’accord de la coalition, disant qu’un membre du parti HaBayit HaYehudi aurait le contrôle de l’administration civile du ministère de la Défense, qui supervise la vie quotidienne en Cisjordanie.
Liberman a lui promis à Ben Dahan de plus grande responsabilité sur les sujets de la Cisjordanie, a annoncé le vice ministre.
Les proches de Ben Dahan ont déclaré que ben que l’interdiction d’entrée dans la Kirya était effectivement conforme à la lettre de la loi, ils ont affirmé qu’elle est rarement appliquée et que dans ce cas il n’y avait pas d’impératif sérieux.
« Oui, légalement, du moment où un ministre part, son vice ministre est renvoyé. Mais cela ne signifie pas qu’au même instant, vos permissions pour la Kirya sont enlevées et que le jour même on vous dit de ‘dégager’ de là où vous êtes », a déclaré une source anonyme au Times of Israël.
« Quoi, nous devons être parti à 16h30 ? Quelque chose est urgent ? », a demandé la source de manière rhétorique.
« Oui, il y une loi, mais il y a aussi une procédure standard. »