Bennett: l’Institut de recherche biologique a isolé des anticorps du COVID-19
Naftali Bennett salue une "réalisation étonnante" ; son bureau précise que l'IIBR cherche à breveter sa découverte et cherche une firme internationale pour la produire
Le ministre de la Défense Naftali Bennett a déclaré avoir assisté à une « avancée significative » à l’Institut de recherche biologique israélien dans le développement d’un anticorps au Covid-19, alors que les chercheurs viennent de terminer la phase de développement et qu’ils veulent dorénavant breveter et produire massivement ce traitement potentiel.
Bennett a visité les laboratoires de l’IIBR (Institut israélien de la recherche biologique), une unité secrète qui travaille sous les ordres du cabinet du Premier ministre, à Ness Ziona, où il a pu voir « l’anticorps qui attaque le virus de manière monoclonale et qui peut le neutraliser dans le corps du malade », selon un communiqué de son bureau.
Le communiqué a noté que le développement de l’anticorps était terminé. L’institut tente actuellement de breveter sa découverte et « lors de la prochaine phase, les chercheurs se rapprocheront des firmes nationales pour produire l’anticorps à l’échelle commerciale », a-t-il continué.
« Je suis fier des membres de l’Institut qui sont à l’origine de cette avancée extraordinaire », a commenté Bennett. « Ce sont leur créativité et un certain esprit juif qui ont permis cette réalisation étonnante ».
Il est difficile de dire pour le moment si la découverte présentée à Bennett est venue s’ajouter aux progrès réalisés fin mars, et aucun détail supplémentaire n’a été fourni. Le communiqué n’a pas précisé non plus si des essais sur les êtres humains étaient en cours.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans la journée de lundi, a promis 60 millions de dollars (soit environ 210 millions de shekels) pour la lutte mondiale contre la pandémie de coronavirus lors d’une conférence de donateurs internationaux.
« Comme tous les pays, Israël tente dorénavant de trouver le juste équilibre entre la protection de la santé de nos citoyens, en empêchant une nouvelle recrudescence des contaminations, et la réouverture de notre économie mais, en fin de compte et pour garantir à la fois la santé publique et la prospérité nationale, nous devons travailler tous ensemble sur l’amélioration des diagnostics, l’accélération des thérapies et le développement ultime d’un vaccin », a-t-il déclaré dans un message pré-enregistré lors de cette visioconférence.
« J’ai la certitude que les meilleures institutions de recherche israéliennes, les scientifiques israéliens de renommée mondiale et notre culture unique de l’innovation pourront nous permettre de jouer un rôle important dans la proposition de solutions sur les trois fronts », a-t-il continué.
« Nous espérons travailler avec les autres pays pour optimiser nos capacités uniques à trouver des solutions qui soient bénéfiques à tous », a-t-il poursuivi.
Environ 100 groupes de recherche, dans le monde, tentent actuellement de développer un vaccin – avec une dizaine d’entre eux qui viennent tout juste de commencer les essais sur les êtres humains ou qui sont sur le point de le faire. Mais il est impossible actuellement de prédire si un vaccin pourra fonctionner en toute sécurité, ou même de désigner un groupe de scientifiques qui se distinguerait aujourd’hui des autres.
Le docteur Anthony Fauci, plus haut responsable américain de la Santé, a averti que même si tout devait se dérouler sans accroc, développer un vaccin en 12 ou 18 mois serait un record.
Même si un vaccin utile est identifié, cela ne sera pas suffisant initialement. Un nombre croissant de fabricants de vaccins commencent à dire qu’ils ont commencé à préparer des tonnes de doses – perdant des millions de dollars s’il s’avère que le vaccin ne fonctionne pas, mais réduisant considérablement les délais pour procéder à des vaccinations de masse si leur découverte devait être exploitée.
Début février, avant que le virus n’atteigne Israël, Netanyahu avait donné pour instruction à l’IIBR et au ministère de la Santé de créer un vaccin contre le coronavirus et d’établir une usine pour permettre sa fabrication.
« Il est possible que même à ce sujet, si nous travaillons suffisamment rapidement, avec le budget approprié et les talents que nous comptons parmi nous, Israël se trouve en tête du reste du monde », avait-il dit à l’époque.
Selon des informations parues dans les médias étrangers, l’IIBR travaille dans le développement d’armes chimiques et biologiques ainsi que sur leurs antidotes et défenses.

Au mois de mars, un article paru dans le quotidien Haaretz qui affirmait que l’IIBR avait réalisé des avancées avait été démenti.
« Il n’y a eu aucune avancée dans les initiatives menées par l’Institut biologique visant à trouver un vaccin contre le coronavirus ou à développer des kits de dépistage. Le travail de l’Institut est mené conformément à un plan rationnel et prendra du temps. Si et quand il y aura des avancées à rapporter, cela sera fait de manière appropriée », avait déclaré le ministre de la Défense à Haaretz en réaction à l’article.
« L’Institut biologique est une agence de recherche et de développement de renommée mondiale, qui s’appuie sur des chercheurs et des scientifiques expérimentés qui travaillent à l’Institut sur les recherches et le développement d’un traitement médical pour soigner le virus », avait-il ajouté.
Plusieurs firmes israéliennes travaillent sur des traitements et des vaccins potentiels contre le Covid-19.