Bennett « renversera la coalition » pour empêcher la création d’un Etat palestinien
Le chef du parti Habayt Hayeudi promet de «se tenir comme une bordure protectrice» contre l' « erreur historique » que serait le retrait d'Israël aux frontières de 1967 et la division de Jérusalem
Le ministre de l’Education et le leader du parti Habayt Hayeudi, Naftali Bennett, a promis de renverser le gouvernement dirigé par le Likud, si la chose était nécessaire afin d’empêcher la création d’un Etat palestinien.
Bennett a déclaré à la Deuxième chaîne, dans une émission diffusée jeudi, que son parti était « le seul parti », et lui-même « le seul leader qui dit qu’il n’y aura pas d’Etat palestinien établi ici ».
L’interview complète sera diffusée samedi soir dans le cadre de l’émission de la chaîne « Rencontrez la Presse ».
« Tant que nous sommes ici [dans la coalition], un Etat palestinien ne sera pas établi … et Jérusalem ne sera pas divisée », a déclaré Bennett.
En réponse aux récentes promesses faites par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Avigdor Liberman, visant à rechercher un accord de paix avec les Palestiniens, Bennett a promis de « se tenir comme une bordure protectrice contre ces erreurs historiques », faisant référence à l’opération Bordure protectrice de 2014, lors du conflit d’Israël avec le Hamas à Gaza.
Bennett a noté que l’Etat palestinien ne faisait pas partie des lignes directrices de la politique du gouvernement, qui ont été posées lors des négociations pour la formation de la coalition l’année dernière, lorsque Netanyahu cherchait à former son gouvernement après les élections.
« Nous sommes dans un gouvernement envers lequel j’insiste pour que [l’établissement d’] un Etat palestinien ne fasse pas partie de ses lignes directrices », a-t-il dit.
« Si nous parlons d’un retour aux frontières de 1967 et de la division de Jérusalem, je ne vais pas me contenter de démissionner du gouvernement, je vais le renverser », a promis Bennett.
Le départ de Bennett et de son parti aux huit sièges dans la coalition, qui dispose d’une majorité faible de 66 députés, aura pour effet de la renverser.
les efforts du Likud pour faire entrer dans la coalition le plus grand parti d’opposition, l’Union Sioniste, ont échoué le mois dernier, chaque parti blâmant l’autre de cet échec.
Netanyahu a appelé à plusieurs reprises le chef du parti, Isaac Herzog, à reconsidérer sa position et à se joindre au gouvernement.
Selon un rapport du quotidien Haaretz jeudi, les efforts du Likud sont désormais redirigés vers le numéro deux du parti, Tzipi Livni, une adversaire déclarée des négociations d’Herzog avec le Likud.