Israël en guerre - Jour 432

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Bennett soutient une autonomie palestinienne “sous stéroïdes”

Le dirigeant de HaBayit HaYehudi répète qu'il ne permettra pas la mise en place d’un état palestinien tant qu’il est au gouvernement

Naftali Bennett, ministre de l'Education et président du parti HaBayit HaYehudi, pendant l'émission "Rencontre avec la presse" de la Deuxième chaîne, le 4 juin 2016. (Crédit : capture d'écran Deuxième chaîne)
Naftali Bennett, ministre de l'Education et président du parti HaBayit HaYehudi, pendant l'émission "Rencontre avec la presse" de la Deuxième chaîne, le 4 juin 2016. (Crédit : capture d'écran Deuxième chaîne)

Le dirigeant du parti HaBayit HaYehudi a déclaré samedi que bien que vivement opposé à la mise en place d’un Etat palestinien, il soutient la formation d’une « autonomie palestinienne sous stéroïdes ».

Le ministre de l’Education a déclaré pendant l’émission « Rencontre avec la presse » de la Deuxième chaîne qu’un tel accord comprendrait l’imposition d’un règne israélien total sur la zone C, qui représente plus de 60 % de la Cisjordanie.

Bennett avait précédemment évoqué un « plan de stabilité » dans le cadre duquel les Palestiniens vivant en zone A (sous contrôle palestinien total) et B (sous contrôle israélo-palestinien commun) se gouverneraient eux-mêmes, sans interférence israélienne, mais sans réelle indépendance.

La zone C, qui héberge toutes les implantations israéliennes, serait annexée par Israël. Les dizaines de milliers de Palestiniens vivant dans la région pourraient prendre la nationalité israélienne dans le cadre de ce plan.

Pendant l’entretien, dont des extraits ont été diffusés jeudi, Bennett a déclaré qu’il n’était pas opposé à la tenue de négociations et à continuer des actions diplomatiques avec les Palestiniens mais a prévenu qu’il renverserait si nécessaire le gouvernement mené par le Likud pour empêcher la mise en place d’un Etat palestinien.

Le ministre de l'Education Naftali Bennett (à gauche) et le Premier ministre Benjamin Netanyahu. (Crédit : Haim Hornstein/Flash90)
Le ministre de l’Education Naftali Bennett (à gauche) et le Premier ministre Benjamin Netanyahu. (Crédit : Haim Hornstein/Flash90)

Répondant aux récentes promesses du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du ministre de la Défense Avigdor Liberman pour rechercher un accord de paix avec les Palestiniens, Bennett a promis que, « tant que nous sommes là [dans la coalition], un Etat palestinien ne sera pas mis en place […] et Jérusalem ne sera pas divisée. »

Il a ajouté que son parti se « tiendrait comme un mur fortifié contre les erreurs historiques », faisant référence au nom hébraïque de l’opération Bordure protectrice, le conflit qui a opposé Israël au Hamas dans la bande de Gaza en 2014.

Il a noté que la mise en place d’Etat palestinien ne faisait pas partie des directives politiques du gouvernement comme elles ont été négociées pendant les pourparlers de négociations de coalition, quand Netanyahu cherchait à former son gouvernement après les élections.

« Nous sommes dans un gouvernement où j’ai insisté pour qu’il n’y ait pas [de fondation] d’un Etat palestinien dans ses directives, a-t-il déclaré. Si nous parlons d’un retour aux lignes de 1967 et de la division de Jérusalem, je ne démissionnerai pas simplement du gouvernement, je le renverserai. »

« Nous ne devrions pas céder un centimètre de terrain, nous ne devrions donner aucune terre aux Palestiniens », a-t-il déclaré catégoriquement.

Le retrait des huit sièges du parti de Bennet de la coalition, qui a à présent une faible majorité de 66 – 54, le renverserait effectivement.

Bennett a déclaré qu’il n’était pas opposé à l’entrée de l’Union sioniste dans la coalition, « tant que les directives du gouvernement ne sont pas modifiées ».

Le ministre s’est également vanté de sa réussite « historique » dans sa récente bataille politique avec Netanyahu, quand sa demande pour une réforme du cabinet de sécurité a brièvement menacé de plonger la coalition dans la crise.

Sa demande de nommer un attaché militaire au cabinet de sécurité a été partiellement remplie par Netanyahu la semaine dernière, quand les deux hommes ont accepté de nommer le dirigeant par intérim du Conseil de sécurité nationale à ce poste. Une commission sera formée pour trouver une solution plus permanente.

« J’ai amélioré la sécurité des citoyens et des soldats israéliens, a-t-il déclaré samedi. Pendant les deux dernières guerres, le cabinet était aveugle. Je n’accepterai plus cela et c’est pour cela que j’ai insisté [pour ce changement]. »

« Je veux un cabinet efficace qui enquête et pose des questions, a-t-il expliqué. Nous votons tous et envoyons des soldats au combat, nous devons être un corps professionnel, qui sait ce qu’il fait. »

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