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Biden : Bachar al-Assad va devoir « rendre des comptes »

Un haut responsable américain a affirmé que le "plein" soutien de l'administration Biden envers Israël et l'Ukraine avait placé le Hamas, le Hezbollah, l'Iran et la Russie "sur le reculoir"

Le président américain Joe Biden parle du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah au Liban, dans la roseraie de la Maison Blanche à Washington, DC, le 26 novembre 2024. (Crédit : SAUL LOEB / AFP)
Le président américain Joe Biden parle du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah au Liban, dans la roseraie de la Maison Blanche à Washington, DC, le 26 novembre 2024. (Crédit : SAUL LOEB / AFP)

Joe Biden a affirmé dimanche que Bachar al-Assad, chassé du pouvoir en Syrie par une offensive éclair de groupes rebelles et qui a fui le pays, devrait « rendre des comptes » pour les « centaines de milliers de Syriens innocents » qui ont été « maltraités, torturés, et tués ».

Lors d’une allocution à la Maison Blanche, le président américain a assuré que les Etats-Unis n’étaient « pas sûrs » de l’endroit où se trouvait le président syrien. « Mais il se dit qu’il est à Moscou », a-t-il ajouté, les agences de presse russes ayant annoncé qu’il était dans la capitale russe avec sa famille.

Selon Joe Biden, la chute de Bachar al-Assad représente une « opportunité historique » pour les Syriens de « construire un meilleur avenir », même si cette situation crée « des risques » et de « l’incertitude ».

Car il a aussi rappelé que « certains des groupes rebelles » ayant participé à l’offensive éclair qui a balayé un demi-siècle de dynastie Assad avaient des « antécédents de terrorisme et de violation des droits humains ».

La coalition de rebelles entrée dans Damas dans la nuit de samedi à dimanche, après plus de 13 ans d’une guerre qui a fait environ 500 000 morts, est emmenée par Hayat Tahrir al-Sham, un groupe islamiste radical qui est une ancienne branche d’Al-Qaïda.

« Nous avons pris note des déclarations des dirigeants de ces groupes rebelles ces derniers jours, et ils disent ce qu’il faut en ce moment, mais alors qu’ils s’apprêtent à prendre de plus grandes responsabilités, nous allons évaluer non seulement leurs mots, mais aussi leurs actes », a prévenu le président américain.

Le président syrien Bachar al-Assad écoute son homologue russe Vladimir Poutine lors de leur rencontre à Damas, en Syrie, le 7 janvier 2020. (Crédit : Alexei Druzhinin/Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP)

Joe Biden a ajouté que les Etats-Unis ne « laisseraient pas » le groupe jihadiste Etat islamique (EI) profiter de la situation pour « se rétablir » en Syrie, où il avait occupé de larges pans de territoire entre 2014 et 2018.

Le Centcom, commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, a d’ailleurs annoncé que des avions américains avaient mené dimanche « des dizaines de frappes » dans le centre de la Syrie, visant « plus de 75 cibles » de l’EI.

« Sur le reculoir »

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a fait écho dimanche à l’optimisme du président Biden, affirmant qu' »après 14 années de conflit, le peuple syrien a enfin des raisons d’espérer ».

« Nous soutiendrons les efforts internationaux visant à tenir le régime d’Assad et ses soutiens pour responsables des atrocités et violences perpétrées contre le peuple syrien, notamment pour l’utilisation d’armes chimiques et la détention injuste de civils », a-t-il ajouté dans un communiqué.

M. Blinken a mentionné le cas d’Austin Tice, journaliste américain indépendant, qui travaillait notamment pour McClatchy News, le Washington Post et l’Agence France-Presse (AFP) et couvrait la guerre en Syrie, enlevé en août 2012 à Daraya, une banlieue de Damas, où l’armée avait mené une opération de ratissage.

Un portrait défiguré du président syrien évincé Bachar al-Assad se trouve dans une installation de sécurité gouvernementale saccagée, à Damas, le 8 décembre 2024. (Crédit : Rami al SAYED / AFP)

Concernant la transition du pouvoir en Syrie, Joe Biden a souligné que Washington échangerait avec « tous les groupes syriens » dans le but de « mettre en place une transition » avec « une nouvelle constitution, un nouveau gouvernement ».

En Syrie, les Etats-Unis appuient notamment les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et opposées à Bachar al-Assad, qui contrôlent des territoires dans le nord-est du pays et avaient aidé la coalition antijihadistes emmenée par Washington à se débarrasser de l’EI.

« L’avenir là-bas sera écrit par les Syriens. Nous n’élaborons pas un plan depuis Washington pour l’avenir de la Syrie », a déclaré un haut responsable américain s’exprimant sous couvert de l’anonymat.

Concernant la question des stocks syriens d’armes chimiques constitués par les forces de Bachar al-Assad, il a affirmé que les Etats-Unis faisaient tout ce qu’ils pouvaient « pour s’assurer prudemment » que ces armes ne tombent dans les mains de personne.

Un combattant anti-gouvernemental brandit un drapeau islamique du haut d’un char à Damas, le 9 décembre 2024. (Crédit : OMAR HAJ KADOUR / AFP)

Le haut responsable américain a également affirmé que le « plein » soutien de l’administration Biden envers Israël et l’Ukraine avait contribué « aux événements de cette semaine ».

« Le Hamas est sur le reculoir – ses dirigeants sont morts. L’Iran est sur le reculoir. Le Hezbollah est sur le reculoir. La Russie est sur le reculoir – elle vient juste d’abandonner son seul allié au Moyen-Orient. Maintenant le régime d’al-Assad (…) vient de s’effondrer. Rien de tout cela n’aurait été possible » sans le soutien des Etats-Unis à l’Ukraine et à Israël, a-t-il soutenu.

L’administration Biden se prépare à passer le pouvoir le 20 janvier à Donald Trump, qui a affirmé samedi que les Etats-Unis ne devaient pas « se mêler » de la situation en Syrie. « Ce n’est pas notre combat », a écrit le futur président américain sur sa plateforme Truth Social.

Les Etats-Unis comptent près de 900 soldats stationnés en Syrie dans le cadre de la coalition internationale antijihadistes, établie en 2014, et mènent régulièrement des frappes en Syrie, y compris sur des milices affiliées à l’Iran. Téhéran était l’un des principaux soutiens de Bachar al-Assad.

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