Bishop : L’Australie se serait opposée à la résolution anti-implantations à l’ONU
Canberra "n’a jamais soutenu les résolutions unilatérales contres Israël", a déclaré la chef de la diplomatie, qui a contesté l’illégalité des implantations en 2014
Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

L’Australie aurait probablement voté contre la résolution 2334 au Conseil de Sécurité des Nations unies, qui a condamné les implantations israéliennes, a indiqué la ministre des Affaires étrangères jeudi.
Julie Bishop s’est adressée au Sydney Morning Herald, et a souligné que Canberra n’est pas actuellement membre du Conseil de Sécurité et n’a donc pas voté sur cette résolution. En revanche, elle a ajouté « dans les votes à l’ONU, la coalition du gouvernement n’a jamais soutenu les résolutions unilatérales contre Israël ».
La résolution controversée a déterminé que les implantations israéliennes au-delà des frontières d’avant 1967 « n’a aucun fondement en droit et constitue une violation flagrante du droit international ». La résolution ne distingue pas Jérusalem Est de la Cisjordanie.
Bishop, connue pour être une fervente supportrice d’Israël, a exhorté les Israéliens et les Palestiniens à ne pas prendre de mesures qui endommageraient le processus de paix et à « reprendre les négociations directes pour une solution à deux États le plus rapidement possible ».
Le chef de l’opposition australienne, Chris Bowen, a déclaré au journal que le parti travailliste s’est toujours montré en faveur d’une solution à 2 États et que les implantations « sont un obstacle à la paix ».
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a condamné la résolution du Conseil de Sécurité, la qualifiant de « biaisée et honteuse », prévoit de se rendre en Australie en février. Ce voyage serait la toute première visite d’un Premier ministre israélien en fonction en Australie.
Les relations entre Israël et le voisin de l’Australie, la Nouvelle-Zélande, est au plus bas après que Wellington a été l’un des quatre co-parrains qui ont mené ce texte controversé jusqu’au vote du Conseil de Sécurite. Quelques heures avant le vote, Netanyahu a contacté le ministre des Affaires étrangères néo-zélandais, Murray McCully, et l’a averti que s’il votait en faveur de la déclaration, ce serait « une déclaration de guerre ».

Après le vote de vendredi, Netanyahu, également ministre des Affaires étrangères, a convoqué l’ambassadeur israélien de la Nouvelle-Zélande, Isaac Gerberg, à Jérusalem, pour un entretien.
Suite à la résolution de vendredi, le Premier ministre a réduit les contacts avec les responsables des 14 pays qui ont soutenu la résolution. L’abstention des États-Unis a permis à la résolution de passer, et a suscité la colère de Netanyahu.
Netanyahu a convoqué une dizaines d’ambassadeurs pour des remontrances, annulé une aide étrangère destinée au Sénégal et à l’Angola, désinvité le Premier ministre ukrainien, refusé de rencontrer les dirigeants chinois et britanniques. a également ordonné à ses ministres d’écourter leurs séjours dans les pays qui ont voté en faveur de la résolution, annoncé une « réévaluation de nos contacts avec l’ONU », ordonné de stopper le financement de certaines agences onusiennes, et a juré « qu’on n’en avait pas fini »