Bitan irrité par l’invitation d’un Palestinien au même évènement que lui
Pour le président de la coalition, c’est “une honte” qu’un ancien ministre de l’AP ait été invité ; le modérateur fustige son “attitude fasciste”

David Bitan, député du Likud et président de la coalition, a fustigé les organisateurs d’un évènement auquel il assistait samedi après avoir découvert qu’un politicien palestinien avait aussi été invité. Bitan aurait envisagé d’annuler sa participation.
Bitan devait se rendre au « ShabbatTarbut » organisé à Akko. Vendredi, il s’est plaint auprès des organisateurs après avoir découvert qu’Ashraf al-Ajrami, ancien ministre des Affaires des prisonniers de l’Autorité palestinienne (AP), avait lui aussi été invité à s’exprimer.
Bitan a écrit à Zouheir Bahloul, député de l’Union sioniste et modérateur de l’évènement, affirmant que c’était « une honte » que l’ancien responsable palestinien ait été invité.
« C’est une honte de donner une plate-forme à un homme qui a déclaré que les attaques contre les soldats étaient légitimes », a écrit Bitan.

Il a également déploré dans sa lettre ne pas avoir été informé plus tôt qu’Ajrami était invité.
« Un député de l’Union dite sioniste a invité un provocateur palestinien à la rencontre, dans une ville mixte au délicat tissu social entre Juifs et Arabes », a écrit Bitan.
« Toute incitation [à la violence] contre les soldats de l’armée israélienne ou contre l’Etat relèvera de la responsabilité de Zouheir et des organisateurs », a-t-il ajouté.
Selon la Dixième chaîne, Bitan envisageait de ne pas participer à l’évènement.
Bahloul a déclaré qu’il n’était pas surpris par les propos de Bitan. « L’attitude sombre et fasciste de David Bitan ne me surprend pas, a-t-il déclaré. Aux yeux de Bitan, les Palestiniens sont et seront toujours des démons. »
Bahloul a accusé Bitan de manquer de perspicacité. Au lieu de saisir l’opportunité de créer un dialogue, a déclaré Bahloul, Bitan a préféré enterrer sa tête dans le sable et « attaquer en raison d’une crainte pavlovienne sans vision ».
La semaine dernière, Ajrami a déclaré à la radio publique israélienne que les Palestiniens n’avaient pas d’autre choix que de continuer leur « lutte contre l’occupation ». Il a cependant souligné que cette lutte devait être non violente et se faire par tous les moyens diplomatiques possibles.
Ajrami avait également critiqué le président américain Donald Trump pour son absence de soutien ferme à la solution à deux états, affirmant que sans cette solution, le conflit continuerait toujours.