Blinken à Saar : il faut faire davantage pour faciliter l’aide à Gaza
La communauté internationale tient Israël pour responsable de la crise humanitaire dans l'enclave, et lui reproche de refuser à l'AP la possibilité de rétablir son influence
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le département d’État américain a indiqué jeudi que le secrétaire d’État Antony Blinken avait réitéré l’appel de l’administration Biden à Israël pour intensifier ses efforts afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. Cette demande a été formulée lors de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar la veille à Malte.
Après deux mois marqués par une quantité d’aide entrante dans la bande de Gaza au plus bas depuis le début du conflit, les États-Unis avaient, en octobre, fixé à Israël un délai de 30 jours pour prendre des mesures significatives visant à améliorer la situation humanitaire, sous peine d’un embargo partiel sur les armes.
À l’expiration de ce délai, le mois dernier, Washington a déclaré qu’Israël avait fait suffisamment de progrès sur plusieurs des mesures exigées pour éviter un embargo. Cependant, l’administration Biden a insisté sur la nécessité pour Israël de maintenir ces nouvelles mesures pour atténuer autant que possible la crise humanitaire.
Israël affirme que le groupe terroriste palestinien du Hamas détourne ou profite d’une grande partie de l’aide acheminée dans la bande de Gaza, tandis qu’une part importante est également pillée par des gangs criminels.
La communauté internationale considère Israël comme responsable de la situation humanitaire dans l’enclave, arguant qu’il exerce un contrôle de facto sur Gaza et sur ses points de passage. Elle reproche également à Israël de refuser à l’Autorité palestinienne (AP) la possibilité de rétablir son influence à Gaza, permettant ainsi au Hamas de combler les vides laissés temporairement par Tsahal dans le cadre de ses opérations militaires contre le groupe terroriste.