Israël en guerre - Jour 436

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Blinken : les médiateurs vont proposer un accord de cessez-le-feu actualisé sous peu

Les remarques de la secrétaire d'État interviennent sur fond de spéculation d’offre « à prendre ou à laisser » ; il dit qu’un accord avec l'Arabie saoudite est encore possible

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'exprime lors d'une conférence de presse à la fin de sa visite d'un jour en Haïti à l'aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince le 5 septembre 2024. (Crédit : ROBERTO SCHMIDT / AFP)
Le Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'exprime lors d'une conférence de presse à la fin de sa visite d'un jour en Haïti à l'aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince le 5 septembre 2024. (Crédit : ROBERTO SCHMIDT / AFP)

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a laissé entendre jeudi que les médiateurs dans les négociations sur les otages retenus captifs par le Hamas présenteraient une proposition de cessez-le-feu actualisée à Israël et au groupe terroriste palestinien dans les prochains jours, certains médias suggérant qu’il s’agirait d’une offre « à prendre ou à laisser ».

« Dans les jours à venir, nous partagerons avec Israël, et [le Qatar et l’Égypte] partageront avec le Hamas, nos idées – les trois [médiateurs] – sur la manière précise de résoudre les questions en suspens, après quoi les parties devront décider si elles sont d’accord ou non, et après, nous verrons », a déclaré Blinken lors d’une conférence de presse à Haïti.

Il a réitéré ce qu’un haut responsable de l’administration Biden avait confié aux journalistes mercredi, à savoir qu’Israël et le Hamas étaient parvenus à un accord sur 90 % des questions, les principaux obstacles restants étant le déploiement d’Israël dans le corridor de Philadelphi et la libération des prisonniers sécuritaires palestiniens.

Blinken a reconnu que chaque jour qui passe sans qu’un accord ne soit conclu ouvre la voie à « un événement perturbateur, qui ne fait que retarder les choses et risque de faire dérailler un processus déjà fragile ».

Dimanche, le président américain Joe Biden a déclaré que son administration était « très proche » de présenter aux parties une offre finale.

Le mois dernier, Washington avait déjà soumis une « proposition de compromis finale », qui a depuis été modifiée à plusieurs reprises. Les responsables ont depuis cessé de la qualifier de « finale ».

Le président américain Joe Biden s’adresse aux journalistes à la Maison Blanche à Washington, DC, le 2 septembre 2024. (Crédit : Mandel Ngan/AFP)

Jeudi, la Douzième chaîne a rapporté que le Hamas et Israël avaient durci leurs positions respectives concernant l’échange d’otages contre les prisonniers.

Selon le reportage, les Etats-Unis tenteraient de trouver des solutions pour aplanir ces divergences dans le cadre de leur « proposition finale » d’accord, qui devrait être soumise aux deux parties dès ce week-end.

Le reportage indique également que le Hamas aurait augmenté le nombre de prisonniers sécuritaires palestiniens condamnés à perpétuité pour meurtre, qu’il exige de voir libérés dès les premiers jours de la première phase de 42 jours de l’accord. Israël et le Hamas s’étaient auparavant mis d’accord sur la libération de 150 assassins condamnés en échange des cinq soldates – taztpitaniyot – toujours captives du groupe terroriste. Le nombre précis de prisonniers supplémentaires demandés par le Hamas n’a pas été précisé.

Le haut responsable américain a expliqué mercredi que « le Hamas avait proposé des choses qui n’ont rien à voir avec l’échange et qui sont différentes de ce qui avait été convenu il y a plusieurs mois… Tant que ce point ne sera pas réglé, il n’y aura pas d’accord ».

L’exécution par le Hamas de six otages israéliens la semaine dernière a également porté un coup au processus, a ajouté le responsable. Il a précisé que les négociations reposaient sur une liste d’otages qui s’est réduite avec ces exécutions

Les exécutions ont « changé le ton des discussions et ont introduit un sentiment d’urgence dans le processus, mais ils ont également suscité des doutes sur la volonté du Hamas de conclure un accord, quel qu’il soit », a-t-il ajouté.

Des manifestants participent à une veillée pour les six otages exécutés à Gaza, il y a quelques jours, devant le domicile du ministre de la Justice Yariv Levin à Modiin, lors de la troisième journée consécutive de manifestations, le 3 septembre 2024. (Crédit : Forum des familles d’otages et de portés-disparus)

Israël, pour sa part, fait pression pour qu’un plus grand nombre d’otages vivants que ce qui avait été convenu précédemment soient libérés au cours de la première phase de l’accord, dans la catégorie dite « humanitaire ».

En ce qui concerne la demande du Premier ministre Benjamin Netanyahu de maintenir le déploiement des effectifs de Tsahal le long du corridor de Philadelphi, à la frontière entre Gaza et l’Égypte, au cours de la première phase, le reportage indique que les États-Unis prévoient de proposer une carte montrant une réduction du nombre de troupes israéliennes dans cette zone, tout en maintenant leur présence.

La proposition américaine inclurait également le retrait des troupes israéliennes du poste frontière de Rafah entre la première et la deuxième phase de l’accord.

Toujours selon le reportage, l’administration serait de moins en moins optimiste quant aux perspectives d’un accord, et Israël ne le serait plus du tout.

Plus tôt dans la journée de jeudi, Netanyahu avait déclaré à Fox News « qu’il n’y a, malheureusement, pas d’accord en vue ».

Mercredi soir, il a indiqué à la presse internationale que « le Hamas a tout rejeté ». Outre le différend sur le corridor de Philadelphi, il a cité des désaccords sur le nombre de prisonniers sécuritaires à faire libérer en échange d’otages, ainsi que la demande d’Israël d’opposer son veto à la libération de certains terroristes et d’en exiler d’autres.

Des hommes marchent parmi les débris d’un bâtiment détruit dans le quartier de Sheikh Radwan, au nord de la ville de Gaza, le 3 septembre 2024. (Crédit : Omar Al-Qattaa / AFP)

Les familles des otages ayant la double nationalité israélienne et américaine devaient rencontrer à nouveau le conseiller américain à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, vendredi.

Par ailleurs, jeudi soir, Netanyahu a tenu une réunion avec ses chefs de la sécurité pour discuter des mesures à prendre face à la situation sécuritaire dans le nord du pays, où le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran, continue ses tirs de roquettes quasi-quotidiens depuis octobre dernier et d’où des dizaines de milliers d’Israéliens ont été déplacés de leurs domiciles.

Selon la Treizième chaîne, Netanyahu a également profité de la réunion pour discuter de la réponse d’Israël à l’exécution de six otages par le Hamas la semaine dernière. La chaîne a précisé que le Premier ministre avait délibérément décidé de ne pas organiser cette réunion avec l’ensemble du cabinet et qu’il n’avait invité que le ministre de la Défense, Yoav Gallant, et le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, afin, semble-t-il, d’exclure les ministres d’extrême droite de la discussion la plus sensible.

Un haut responsable de la sécurité a néanmoins indiqué à la chaîne qu’une frappe de représailles contre le Hamas à ce stade des négociations pourrait nuire aux négociations et faire courir un risque encore plus grand à la vie des otages.

Lors de sa conférence de presse de jeudi à Haïti, Blinken a également souligné qu’un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite restait possible avant la fin du mandat du président Biden.

Il a reconnu qu’un tel accord nécessiterait d’abord un cessez-le-feu à Gaza ainsi qu’un accord israélien sur une « voie crédible pour un État palestinien », ce que Netanyahu a catégoriquement rejeté. » Cela nécessiterait beaucoup de travail », a admis Blinken.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu fait un geste devant une carte lors d’une conférence de presse au bureau de presse du gouvernement à Jérusalem, mercredi 4 septembre 2024. (Crédit : Abir Sultan/AP)

Il a toutefois souligné qu’Israël et l’Arabie saoudite avaient clairement fait savoir qu’ils étaient intéressés par un tel accord.

« Si nous parvenons à obtenir un cessez-le-feu à Gaza, nous aurons la possibilité d’avancer sur la voie de la normalisation avant la fin de cette administration », a affirmé Blinken.

En juillet, deux sources haut placées du Congrès, appartenant à des partis opposés, avaient confié au Times of Israel que la fenêtre d’un accord avant les élections de novembre s’était refermée, même s’il restait une faible chance de parvenir à un accord pendant la période électorale de la fin de l’année.

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