Blinken se rendra à nouveau au Moyen-Orient « dans les prochains jours »
Le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan doit aussi s'entretenir avec le ministre israélien aux Affaires stratégiques Ron Dermer
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken va retourner prochainement au Moyen-Orient au moment où les médiateurs tentent de parvenir à une nouvelle trêve dans la guerre entre Israël et le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas, a-t-on appris mercredi auprès d’un responsable américain.
M. Blinken, qui s’est déjà rendu à quatre reprises dans la région depuis le début de la guerre le 7 octobre, partira « dans les prochains jours », a déclaré ce responsable sous couvert de l’anonymat, sans préciser quels pays seraient visités.
Et doivent se rencontrer mercredi le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan et le ministre israélien aux Affaires stratégiques Ron Dermer, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, confirmant en partie des informations de presse. Selon le site Axios, le haut conseiller américain et son interlocuteur israélien, réputé très proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, entendent discuter, à Washington, du conflit à Gaza et de son issue.
Antony Blinken, lors de son dernier déplacement dans la région début janvier, s’était rendu en Israël et dans plusieurs pays arabes dont l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Egypte.
Lundi à Washington, il avait évoqué un « réel espoir » d’une éventuelle prochaine libération des otages encore retenus par le Hamas dans la bande de Gaza depuis l’attaque contre Israël le 7 octobre.
Le Qatar, avec l’Egypte et les Etats-Unis, dirige les efforts de médiation depuis que la guerre a éclaté le 7 octobre entre Israël et le Hamas, date à laquelle 3 000 terroristes armés sont entrés en Israël, pour mener une attaque barbare au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes, dont la plus jeune avait 10 mois. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils et dont le plus jeune a aujourd’hui un an, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Au total, 132 otages sont toujours captifs dans le territoire palestinien, dont 29 seraient morts.
Les Etats-Unis s’efforcent en parallèle de promouvoir un plan pour façonner une architecture régionale après la guerre, qui passe par la création d’un Etat palestinien à laquelle Israël est opposé.
S’exprimant lundi, M. Blinken avait jugé que « nous n’avons pas connu de situation aussi dangereuse que celle à laquelle nous sommes confrontés actuellement dans la région depuis au moins 1973, et sans doute même avant », faisant référence à la guerre de Kippour.