« Borat 2 » : la plainte de la fille d’une survivante de la Shoah rejetée
Un juge américain a rejeté l'appel à couper les scènes montrant la mère de Judith Dim Evans, qui avait été "horrifiée et furieuse" d'apprendre que le film était une comédie
Un juge de Géorgie a rejeté la plainte déposée par la fille d’une survivante de la Shoah apparaissant dans la suite de « Borat », intitulée « Borat : Le film d’après ».
La fille de Judith Dim Evans affirmait que sa mère, qui, dans le film, parle de la Shoah à Borat, le personnage principal, avait été « horrifiée et furieuse » d’apprendre après le tournage que le long-métrage, sorti vendredi sur la plate-forme Amazon Studios, était une comédie.
La fille réclamait ainsi le retrait des scènes impliquant sa mère, laquelle est décédée au début de l’année.
Sacha Baron Cohen et Amazon avaient expliqué que l’intéressée avait été mise au courant du ressort comique du film – qui piège des personnes inconnues, les amenant à faire et à dire des choses devant la caméra – dès la fin du tournage de la scène et qu’elle avait signé une autorisation qui permettait aux images d’être utilisées.
L’acteur consacre une large partie de son nouveau film à tourner en dérision l’antisémitisme et le négationnisme. Il a dédié « Borat : Le jour d’après » à Judith Dim Evans, quelque chose qu’il n’avait jamais fait auparavant pour l’un de ses long-métrages.
« Sacha Baron Cohen a éprouvé une grande gratitude à l’égard de Judith Dim Evans, dont la compassion et le courage, en tant que survivante de la Shoah, ont touché au cœur les millions de personnes qui ont vu le film », a commenté un représentant d’Amazon auprès de Deadline. « La vie de Judith réprouve de façon puissante tous ceux qui nient l’existence de la Shoah, et grâce à ce film et à son militantisme, Sacha Baron Cohen continuera à se battre contre le négationnisme, dans le monde entier ».
Selon Deadline, le comédien et Amazon réfléchissent à montrer les scènes coupées au montage où elle raconte son expérience de la Shoah « pour que les spectateurs puissent entendre Judith Dim Evans raconter l’histoire de ce qui est arrivé à sa famille pendant la Seconde Guerre mondiale ».