Boris Johnson est “fier” de la Déclaration Balfour, vieille de 100 ans
Le ministre britannique reconnait que certaines parties du document portant sur les droits arabes “n’ont pas été pleinement réalisées” et appelle à une solution à 2 états
LONDRES – Le ministre britannique des Affaires étrangères a défendu dimanche le rôle de son prédécesseur, il y a un siècle, qui a ouvert la voie à la création d’Israël. Il a indiqué que deux états souverains pour les Israéliens et les Palestiniens étaient la « seule solution viable » pour la paix.
Dans un texte publié dimanche par le quotidien The Telegraph, Boris Johnson a rappelé la position de Londres sur la question israélo-palestinienne, à l’approche du centième anniversaire de la Déclaration Balfour.
Ce rappel de la position britannique intervient avant l’arrivée à Londres du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui vient célébrer l’anniversaire du 2 novembre.
Dans sa lettre publiée le 2 novembre 1917, Lord Balfour, prédécesseur de Johnson, appelait à « la création en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif ». Cette initiative de Londres avait été une étape importante dans le processus qui allait conduire en 1948 à la proclamation de l’indépendance de l’Etat d’Israël.
Johnson a relevé « l’incontestable objectif moral » de la Déclaration Balfour, « donner à un peuple persécuté un foyer sûr ».
S’il s’est dit « fier » de ce texte, « indispensable à la création d’une grande nation », il a estimé que la disposition du document appelant à protéger les intérêts des communautés existantes dans la Palestine historique « n’a pas été entièrement réalisé ».
« Je n’ai aucun doute que la seule solution viable au conflit ressemble à celle qui a été initialement mise sur le papier par un autre Britannique, Lord Peel, dans le rapport de la Commission royale sur la Palestine en 1937, c’est-à-dire la vision de deux états pour deux peuples », a écrit Johnson.
La position de la Grande-Bretagne est celle de « deux états indépendants et souverains » avec Jérusalem comme « capitale partagée », a rappelé Johnson.
« Les frontières devraient être basées sur les lignes [d’armistice, ndlr] telles qu’elles étaient le 4 juin 1967 – veille de la guerre des Six Jours, avec des échanges de terres équitables, pour refléter les intérêts nationaux, sécuritaires et religieux des peuples israélien et palestinien », a détaillé le secrétaire au Foreign Office.
Un tel règlement devrait comporter des arrangements pour la sécurité d’Israël, a ajouté Johnson. Concernant les Palestiniens, il devrait « respecter leur souveraineté, assurer la liberté de mouvement et démontrer que l’occupation est terminée », a-t-il dit.