Boycott d’Israël : Un influent comité d’action politique critique une loi américaine
MoveOn.org dit ne pas avoir d'avis sur le BDS ; il s’oppose à toute "action destinée à pénaliser la liberté d’expression et les manifestations pacifiques"

Un influent et progressiste comité d’action politique a dénoncé une mesure bipartite examinée par les États-Unis visant les boycotts à l’encontre d’Israël et de ses implantations.
MoveOn.org, un groupe de défense des politiques publiques libérales qui collecte de l’argent pour les candidats politiques progressistes, a critiqué la loi anti-boycott d’Israël sur Twitter.
« Quoi que vous pensiez du BDS, le Congrès doit rejeter la mesure qui vise à criminaliser la liberté d’expression et les manifestations pacifiques. Les démocrates à la Chambre et au Sénat doivent dire non au H.R. 1697 / S. 720 », a tweeté MoveOn.org, en se référant aux versions de la Chambre et du Sénat du projet de loi.
« La liberté d’expression et les manifestations pacifiques font partie intégrante de la démocratie », a ajouté le groupe.
Regardless how you feel about BDS, Congress must reject action to criminalize free speech & peaceful protest (1/3)
— MoveOn (@MoveOn) July 19, 2017
Le projet de loi, présenté en mars à la fois à la Chambre des Représentants et au Sénat, élargirait les lois datant des années 1970 qui rendent illégaux les boycotts d’Israël soutenus par les gouvernements. Les lois étaient à l’époque inspirées par le boycott de la Ligue arabe à l’encontre d’Israël. Elles incluent alors les boycotts soutenus par des organisations internationales. Ceux qui adhèrent aux boycotts seraient soumis à des amendes.
Alors que la mesure vise le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions (BDS), elle vise aussi les efforts des Nations unies et de l’Union européenne pour faire la distinction entre les produits fabriqués en Israël et ceux fabriqués dans les établissements situés en Cisjordanie.
Sur Twitter, MoveOn.org a ajouté un lien vers une lettre publiée lundi par l’Union américaine des libertés civiles, demandant aux sénateurs de s’opposer au projet de loi.
« Nous ne prenons aucune position pour ou contre l’effort de boycotter Israël ou un pays étranger, d’ailleurs », a écrit Faiz Shakir, directeur politique national de l’ACLU. « Cependant, nous affirmons que le gouvernement ne peut pas, conformément au premier amendement, punir des individus américains en se fondant uniquement sur leurs convictions politiques exprimées ».
La loi anti-boycott d’Israël a été rédigée avec l’aide du Comité israélien des affaires publiques d’Israël (AIPAC) et a reçu le soutien du groupe Christians United for Israel.
La version du Sénat a été présentée par les sénateurs Ben Cardin, un démocrate du Maryland, et Rob Portman, un républicain de l’Ohio, et compte 42 co-signataires des deux partis, alors que la version de la Chambre des Représentants a été présentée par les représentants Peter Roskam, du parti républicain de l’Illinois, Et Juan Vargas, un démocrate de Californie, et compte 230 co-signataires.