Brahimi, accusé d’encourager le « terrorisme »
L'émissaire de l'ONU est accusé par un journal syrien proche d'Assad de comploter pour détruire le Moyen Orient

Un journal proche du pouvoir en Syrie a accusé jeudi l’envoyé spécial international Lakhdar Brahimi d’encourager le « terrorisme » et de comploter pour détruire le Moyen Orient.
« Brahimi n’a jamais été un honnête intermédiaire. Il a constamment fait partie d’un complot visant à détruire et à démanteler le Moyen Orient », écrit al-Watan dans l’une des attaques les plus virulentes contre l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe chargé d’aider à trouver une issue au conflit.
Le quotidien l’accuse d’avoir « refusé en permanence de s’exprimer sur (la présence en Syrie de) ‘combattants étrangers’ qu’il avait tendance à présenter comme les défenseurs de la démocratie et de la liberté de pensée ».
« Son silence (sur cette question) démontre le rôle qu’il a joué et qu’il continue à jouer en encourageant le terrorisme, ou tout au moins en l’ignorant », souligne le journal.
Le régime a toujours présenté la révolte commencée en mars 2011 comme un complot « terroriste » soutenu par l’étranger.
Mardi, le même journal a fait état d’une rencontre à la mi-avril entre Brahimi et des représentants russe et américain pour tenter de relancer les pourparlers de paix entre régime et opposition. Mais aucune des parties concernées n’a confirmé cette information.
A la mi-mars, M. Brahimi avait suscité l’ire du régime syrien en déclarant devant le Conseil de sécurité de l’ONU que la tenue d’une élection présidentielle en mai ou juin et dont seraient de facto exclus les figures de l’opposition, torpillerait les négociations de paix.
En outre, il avait accusé le gouvernement syrien d’employer des « manoeuvres dilatoires » pour retarder les négociations.
Les deux sessions de négociations en janvier et février n’avaient enregistré aucun résultat.