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Budget : Des députés arabes rencontrent Netanyahu

Les élus de la Liste arabe unie réclament 600 M de NIS pour soutenir les autorités locales ; Appel à la grève dans les écoles chrétiennes à la veille de la rentrée

Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

De la Liste arabe unie, Ayman Odeh, vu avec Masud Gnaim, à gauche, et le député Ahmed Tibi à la réunion hebdomadaire à la Knesset, à Jérusalem, le 29 juin, 2015. (Crédit photo: Miriam Alster / Flash90)
De la Liste arabe unie, Ayman Odeh, vu avec Masud Gnaim, à gauche, et le député Ahmed Tibi à la réunion hebdomadaire à la Knesset, à Jérusalem, le 29 juin, 2015. (Crédit photo: Miriam Alster / Flash90)

Les principaux législateurs arabes devaient rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyagu lundi après-midi dans un ultime effort d’éviter une grève générale avec la rentrée scolaire au sujet de ce qu’ils considèrent être des déficits budgétaires majeurs.

Le chef du groupe de la Liste arabe unie Ayman Odeh, accompagné de membres de la Knesset Masud Ganaim, Jamal Zahalka et Ahmad Tibi, doit rencontrer Netanyahu pour obtenir le transfert immédiat de fonds vers des autorités locales arabes et leurs systèmes éducatifs en manque de liquidités.

L’enjeu représente 600 millions de shekels (136 millions d’euros) qui, selon les législateurs, doivent être injectés dans les autorités locales de la communauté arabe, y compris pour les écoles utilisées par la communauté.

Les membres de la Knesset prévoient aussi d’insister pour que le gouvernement prenne de réelles mesures afin de combler l’écart social et économique qui existe entre les communautés juive et arabe en Israël.

Après une rencontre dimanche avec les maires arabes, le trésor a déclaré qu’il était prêt à transférer immédiatement 240 millions de shekels (54 millions d’euros). Dans une déclaration, la Liste arabe unie a déclaré qu’il y avait une bonne chance d’éviter la grève, qui incluerait aussi le système scolaire arabe.

« Les autorités arabes locales luttent pour donner à leurs citoyens les services de base, a déclaré Odeh. L’année scolaire qui va bientôt commencer n’est pas de bon augure pour les citoyens arabes parce que notre système d’éducation est sur le point de s’effondrer à cause de négligences et de discriminations continues. J’espère que le Premier ministre comprendra que c’est dans l’intérêt de tous les citoyens du pays d’investir dans l’éducation et dans les infrastructures, pour réduire les écarts existant dans la société ».

Le Comité des Maires Arabes avait déclaré qu’il appellerait à une grève commençant le mardi 1er septembre, le premier jour d’école de l’année scolaire, si leurs demandes n’étaient pas satisfaites.

A la suite de la rencontre avec Netanyahu, les membres de la Knesset devaient se concerter avec les maires arabes pour décider des étapes suivantes à prendre et pour savoir s’il fallait appliquer ou non la menace de grève.

Appel à la grève dans les écoles chrétiennes à la veille de la rentrée

Un appel à une grève illimitée dans les écoles chrétiennes d’Israël et de Jérusalem-Est a été lancé lundi à la veille de la rentrée pour dénoncer la baisse des subventions du ministère de l’Education, a annoncé un responsable chrétien à l’AFP.

Quelque 33 000 élèves sont scolarisés dans 45 écoles chrétiennes qui emploient 3 000 professeurs en Israël et dans la partie palestinienne de Jérusalem.

« Nous appelons à une grève illimitée pour obtenir nos droits à 100 % pour nos élèves et l’égalité totale de traitement pour les enseignants par rapport aux autres écoles israéliennes », a indiqué à l’AFP le père Abdel Massih Fahim, directeur des écoles de la Custodie de Terre sainte.

« A la veille de la rentrée nous n’avons reçu aucune réponse à nos demandes de la part du ministère de l’Education, c’est pourquoi nous n’avons d’autre choix que de décréter une grève », a-t-il ajouté.

Considérant ces établissements comme « non-reconnus », l’Etat israélien finançait auparavant leur budget à hauteur de 65 %, laissant le reste à la charge des parents. Mais « ce chiffre est tombé à 34 % » il y a deux ans, a précisé ce responsable chrétien.

Les parents payaient jusqu’à présent 5 000 shekels par an au titre des frais de scolarité, le reste, soit environ 10 000 shekels, étant assuré par des subventions publiques et des donations privées.

Sur les 45 écoles chrétiennes, 37 dépendent des églises catholiques, 4 des orthodoxes, et 4 des protestantes. Leurs élèves sont à 60 % chrétiens et à 40 % musulmans, selon le père franciscain.

La majorité de ces écoles se trouvent en Galilée, notamment à Nazareth et Haïfa dans le nord d’Israël, et huit d’entre elles à Jérusalem-Est. Leur « enseignement est essentiel pour la transmission des valeurs et de l’éthique chrétiennes », a précisé le père.

Selon les chiffres officiels israéliens, 160 000 Chrétiens vivent en Israël et 14 000 à Jérusalem-Est.

Le bureau du président Reuven Rivlin a déclaré que lui et le ministre de l’Education Naftali Bennett avaient rencontré des officiels de l’Eglise la semaine dernière, et que le « président saluait le travail important de ces écoles ».

Bennett a assuré aux délégués que le manque de ressources de leur école allait être examiné et des solutions seraient recherchées.

L’AFP a contribué à cet article.

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