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Carlos Ghosn poursuit Nissan, réclame un milliard de dollars

L'ex-patron de l'alliance Renault-Nissan, visé par une notice rouge Interpol, vit à Beyrouth ; le Liban n'extrade pas ses ressortissants

CArlos Ghosn, alors PDG de Renault, lors d'une conférence de presse à Sandouville, le 30 septembre 2014. (Crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
CArlos Ghosn, alors PDG de Renault, lors d'une conférence de presse à Sandouville, le 30 septembre 2014. (Crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

L’ex-patron de l’alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a déposé un recours devant la justice libanaise contre Nissan, réclamant au groupe japonais un milliard de dollars de dommages et intérêts, a déclaré mardi une source judiciaire à l’AFP.

M. Ghosn a été arrêté fin 2018 au Japon où il devait être jugé pour des malversations financières présumées quand il était à la tête du groupe nippon.

L’homme qui possède les nationalités libanaise, française et brésilienne, vit à Beyrouth après avoir fui de manière rocambolesque le Japon fin 2019.

Selon la source judiciaire, M. Ghosn a déposé un recours en mai devant la Cour de cassation au Liban contre Nissan et certains de ses employés. Il estime qu’ils « avaient inventé des accusations à son égard au Japon, ce qui a entraîné son arrestation et les poursuites à son encontre ».

M. Ghosn réclame « un milliard de dollars de compensation ». La date de l’audience a été fixée à la mi-septembre, selon la source judiciaire.

Sollicitée par l’AFP, l’entreprise Nissan n’a pas fait de commentaire sur le sujet, disant avoir découvert cette action en justice dans la presse et cherchant à vérifier ces informations en interne.

L’avocat de M. Ghosn au Liban n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

Déjà visé par une notice rouge Interpol à la demande de Tokyo, M. Ghosn fait l’objet depuis avril 2022 d’un deuxième mandat d’arrêt, cette fois français, dans le cadre d’une enquête pour abus de biens sociaux, abus de confiance, blanchiment en bande organisée et corruption passive.

Arrêté à Tokyo en novembre 2018, M. Ghosn, qui clame son innocence, avait justifié son évasion en assurant avoir voulu « échapper à l’injustice ».

Il dénonce un « complot » ourdi, selon lui, par Nissan avec l’appui du gouvernement japonais, pour le faire tomber et éviter ainsi une union plus étroite avec Renault.

En raison de la notice rouge d’Interpol, la justice libanaise lui a interdit de sortir du pays. Le Liban n’extrade pas ses ressortissants.

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