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Ce que l’on sait de l’attentat à Nice – au moins 84 morts dont des enfants

Des enfants sont encore "entre la vie et la mort" ; Toujours une cinquantaine d'enfants hospitalisés ; 18 personnes "en état d'urgence absolue"

Des camions d'ambulance à Nice après l'attaque au 'camion-bélier' le 14 juillet 2016 (Crédit : Valery Hache/AFP)
Des camions d'ambulance à Nice après l'attaque au 'camion-bélier' le 14 juillet 2016 (Crédit : Valery Hache/AFP)

Au moins 84 personnes ont été tuées jeudi sur la Promenade des Anglais à Nice, dans le sud-est de la France, par un camion qui a foncé sur la foule, rassemblée pour le feu d’artifice de la Fête nationale.

À la fondation Lanval, hôpital pédiatrique de Nice, une cinquantaine d’enfants sont hospitalisés. Deux d’entre eux y sont décédés vendredi matin lors d’interventions chirurgicales, a indiqué la responsable de la communication de l’établissement. Des enfants sont encore « entre la vie et la mort », a-t-elle déclaré.

« A 07H00 (05H00 GMT), on a constaté deux décès d’enfants », survenus au cours d’interventions chirurgicales, « d’autres sont encore entre la vie et la mort », a précisé la même source. Le dernier bilan officiel de l’attentat est d’au moins 84 morts et 18 personnes « en état d’urgence absolue ».

Le président français François Hollande a annoncé sa décision de faire appel à des citoyens réservistes pour assurer la protection du territoire après l’attentat qui a fait au moins 84 morts jeudi à Nice (sud-est). « Le caractère terroriste » de l’attaque de Nice « ne peut être nié, » a-t-il souligné. « Nous devons tout faire pour que nous puissions lutter contre le fléau du terrorisme ».

« J’ai décidé de faire appel à la réserve opérationnelle, c’est-à-dire à tous ceux qui à un moment ont été sous les drapeaux ou dans les effectifs de la gendarmerie pour venir soulager les effectifs de policiers et de gendarmes », a-t-il dit dans une allocution télévisée, en évoquant la possibilité de les utiliser pour « le contrôle des frontières ».

« J’ai décidé que l’état d’urgence, qui devait prendre fin le 26 juillet, sera prolongé de trois mois », a-t-il déclaré lors d’une allocution télévisée. « Un projet de loi sera soumis au Parlement d’ici la semaine prochaine », a-t-il précisé.

« Rien ne nous fera céder dans notre volonté de lutter contre le terrorisme et nous allons encore renforcer nos actions en Syrie comme en Irak. Nous continuerons à frapper ceux qui justement nous attaquent sur notre propre sol, dans leurs repères », a indiqué le chef de l’Etat dans une allocution télévisée.

François Hollande lors de son allocution après l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016 (Crédit ; capture d'écran)
François Hollande lors de son allocution après l’attentat de Nice, le 14 juillet 2016 (Crédit ; capture d’écran)

Voici en résumé ce que l’on sait.

Une attaque le soir de la fête nationale

Vers 23H00 (21H00 GMT), la foule est massée sur la très touristique Promenade des Anglais pour les traditionnelles festivités du 14 juillet.

Le feu d’artifice vient de s’achever quand un camion blanc fonce dans la foule. Il écrase sur une distance de deux kilomètres les personnes se trouvant sur son chemin.

« Il y a eu des coups de feu et le chauffeur a été abattu », a raconté Sébastien Humbert, le sous-préfet des Alpes-Maritimes, département dans lequel se trouve Nice.

Un périmètre de sécurité a immédiatement été mis en place à proximité de la Promenade des Anglais totalement bouclée.

Vendredi vers 01H00 (23H00 GMT), la police technique et scientifique a procédé aux premières investigations sur le camion blanc, immobilisé devant le Palais de la Méditerranée, un luxueux complexe hotelier. Ses pneus étaient crevés et la porte passager criblée d’impacts de balles, a constaté un correspondant de l’AFP.

Un bilan « très lourd » encore provisoire

Le bilan de l’attaque s’établissait tôt vendredi à 84 morts dont des enfants, et des dizaines de blessés dont 18 blessés en urgence absolue, selon un bilan officiel.

Un plan d’urgence a été enclenché au niveau de l’hôpital de Nice pour pouvoir accueillir les blessés.

Qui est le tueur ?

Des papiers d’identité au nom d’un Franco-Tunisien, âgé de 31 ans et domicilié à Nice ont été retrouvés dans le camion. Selon une source policière, l’homme figurant sur les papiers est connu pour des faits de droit commun.

Cet homme est bien le propriétaire des papiers d’identité au nom d’un Franco-Tunisien de 31 ans domicilié à Nice, retrouvés dans le camion par les enquêteurs. « Plusieurs opérations sont actuellement en cours vendredi matin, notamment à Nice », ont ajouté les mêmes sources.

Ce dernier était-il seul à bord ? « Des investigations sont menées pour savoir si l’individu a agi seul ou s’il a bénéficié de complices qui auraient pris la fuite », a affirmé le porte-parole du ministère de l’Intérieur.

Au moins une arme a été retrouvée à l’intérieur du camion, a précisé une source policière.

Moins d’une heure après les faits, les autorités locales avaient évoqué un attentat, demandant à la population de rester cloîtrée chez elle.

Vers 01h30 vendredi (23H30 jeudi), la section anti-terroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête. A 03H00, aucune revendication n’était connue.

Le choix du mode opératoire et de cette date hautement symbolique évoquent les consignes de groupes terroristes jihadistes comme Al-Qaïda ou l’organisation Etat islamique.

Dans un message audio diffusé en 2014, le porte-parole officiel de l’EI Abou Mohammed Al-Adnani encourageait ceux qu’il nomme « les soldats du califat » à utiliser n’importe quelle arme disponible.

A l’image du jihadiste de l’EI Larossi Aballa, qui a assassiné avec un couteau le 13 juin un policier et sa femme à leur domicile dans la région parisienne.

« Si vous ne pouvez pas faire sauter une bombe ou tirer une balle », leur disait-il, « débrouillez-vous (…) renversez-les avec votre voiture ».

Le 11 juillet, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui se félicitait d’un Euro-2016 sans incident majeur, avait affirmé que « la menace terroriste demeur(ait) », appelant à la vigilance pour la période estivale.

Le ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve (Crédit : AFP/THOMAS SAMSON)
Le ministre de l’Intérieur français Bernard Cazeneuve (Crédit : AFP/THOMAS SAMSON)

Le Conseil de sécurité de l’ONU a « condamné avec la plus grande fermeté l’attaque terroriste barbare et lâche » commise jeudi soir à Nice.

Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres du Conseil expriment « leur profonde sympathie et leurs condoléances » aux familles des victimes et au gouvernement français.

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