Israël en guerre - Jour 478

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Ces employés juifs du secteur high-tech américain qui ont déménagé en Israël

Vivre en Terre sainte en conservant un emploi dans la région de San Francisco est possible depuis que de nombreuses entreprises de la Silicon Valley autorisent le télétravail

A titre d'illustration : Les participants à la DLD Tel Aviv Digital Conference, le plus grand rassemblement international de haute technologie d'Israël, réunissant des centaines de start-ups, de sociétés de capital-risque, d'investisseurs providentiels et de multinationales de premier plan, qui s'est tenue au complexe de l'ancienne gare à Tel Aviv le 8 septembre 2015. (Crédit : Miriam Alster/ FLASH90)
A titre d'illustration : Les participants à la DLD Tel Aviv Digital Conference, le plus grand rassemblement international de haute technologie d'Israël, réunissant des centaines de start-ups, de sociétés de capital-risque, d'investisseurs providentiels et de multinationales de premier plan, qui s'est tenue au complexe de l'ancienne gare à Tel Aviv le 8 septembre 2015. (Crédit : Miriam Alster/ FLASH90)

The Jewish News of Northern California via JTA – Koby Geduld commence, en général, sa journée de travail à 19h. Il est coordinateur de projet pour Tile, fabricant de dispositifs de localisation Bluetooth basé à San Mateo. Depuis son domicile, il allume son ordinateur portable, répond à des messages et participe des réunions jusqu’à 3h du matin.

Non, Geduld n’est pas un insomniaque (du moins pas de nature).

S’il travaille de nuit, c’est parce qu’il ne vit plus dans la région de la baie de San Francisco. En réalité, il se trouve à 10h de vol, à Jérusalem, où lui et sa femme se sont installés l’été dernier. Et ce jeune homme âgé de 24 ans n’est pas le seul.

Guy Rosen, citoyen israélien et vice-président de Meta, la société-mère de Facebook, travaillait au siège du géant des réseaux sociaux à Menlo Park, avant la pandémie de COVID-19. Il envisage actuellement de s’installer au sein de l’État juif, selon le Wall Street Journal.

Travailler depuis Israël tout en conservant un emploi dans le secteur high-tech dans la région de la baie de San Francisco est devenu une possibilité depuis que de nombreuses entreprises de la Silicon Valley ont décidé d’autoriser leurs employés à travailler à distance – indéfiniment.

« Je n’ai jamais été dans les bureaux de l’entreprise, ça fait bizarre », déclare Geduld, qui a commencé à travailler pour la société mère de Tile, Life360, pendant la pandémie, au mois de décembre 2020.

La COVID-19 avait déjà été à l’origine de bouleversements considérables dans sa vie. Lorsque le coronavirus avait fait irruption en Israël, Geduld était étudiant en communication à l’université Reichman de Herzliya, et ses cours étaient passés en ligne. Ensuite, la date de son mariage avec Ariel, sa petite amie rencontrée à l’université, avait été reportée et ce qui devait être un court passage à Oakland avant le mariage s’était transformé en long séjour d’un an et demi.

Le couple en avait profité pour chercher un emploi après l’université. Geduld avait d’abord fait des livraisons dans la région de la baie de San Francisco pour Instacart et DoorDash avant de décrocher un travail à temps partiel chez Life360, qui s’était transformé en poste à temps plein chez Tile au mois de juillet 2021.

Un mois plus tard, ce natif de Cleveland et Ariel (qui est devenue aujourd’hui sa femme) avaient déménagé à Jérusalem, où les frères et sœurs de Geduld vivent depuis des années et où les jeunes mariés avaient toujours espéré aller habiter.

Ariel et Koby Geduld et leur chiot Hazel à Jérusalem. (Crédit : Autorisation/The Jewish News of Northern California/JTA)

« Je pense que j’ai bénéficié ici d’une opportunité exceptionnelle », a déclaré Geduld à propos de leur déménagement. « Et je ne la tiens pas du tout pour acquise. Et j’en suis très reconnaissant. »

La pandémie a permis à de nombreuses entreprises – en particulier aux entreprises du secteur high-tech de la Silicon Valley et de la région de la baie de San Francisco – de repenser la façon dont le travail peut être accompli.

« Je pense qu’ils sont super compréhensifs et qu’ils sont prêts à vous donner beaucoup… surtout s’ils voient que vous assurez malgré le décalage horaire et que vous apportez une vraie contribution », déclare Geduld. « Ils réalisent que vous n’êtes pas là uniquement pour toucher le salaire. Vous êtes là aussi pour autre chose, pour quelque chose de plus grand. »

C’est cette conviction qui l’a amené à faire une demande qu’il avait d’abord hésité à soumettre : un congé pour le Shabbat, qui lui a aussitôt été accordé.

Concernant la gestion de son travail, la nuit, il s’exclame : « honnêtement, ce n’est pas si mal. »

« Je me réveille tard et je fais quelques siestes vers le milieu de la journée, » ajoute-t-il.

Pour Dan Cohen, qui a déménagé d’Oakland en Israël il y a cinq ans, la pandémie a « vraiment changé l’équation » du travail à distance depuis Israël.

Agé de 53 ans, Cohen vit à Raanana et dirige Full Court Press, une société de relations publiques dont le siège est à Oakland et qui est spécialisée dans le soutien aux organisations à but non lucratif, aux fédérations et aux entreprises sociales, dont beaucoup sont juives. Bien que son équipe de sept employés soit entièrement basée dans la région de la baie, le PDG et fondateur de la firme dirige l’entreprise depuis Israël depuis 2017.

À son arrivée, Cohen se souvient que la plupart des entreprises fonctionnaient uniquement grâce au téléphone. Aujourd’hui, il communique presque exclusivement par Zoom, ce qui, selon lui, permet d’établir des liens plus forts avec les gens que ce n’était le cas avec un appel téléphonique classique. Il y a cinq ans, il craignait que le manque de contacts physiques avec les clients et le fait de ne pas pouvoir participer en face à face à une réunion dans une salle de conférence n’affaiblissent la dimension éminemment sociale du travail qu’il encourageait par ailleurs. Aujourd’hui, dit-il, tout cela lui semble terriblement banal – un sentiment partagé par les entreprises avec lesquelles il collabore.

Dan Cohen et sa famille lors d’une bat-mitzvah à Tel Aviv. (Crédit : Autorisation/The Jewish News of Northern California/JTA)

« Ce qui semblait être un grand saut dans le vide il y a cinq ans ressemble aujourd’hui à une simple promenade de santé », note-t-il.

Cohen et Geduld disent tous deux qu’ils sont atypiques par rapport à la plupart des travailleurs israéliens ; par exemple, les amis et voisins israéliens de Cohen sont ouvertement jaloux de son horaire de travail qui comprend des dimanches de congé.

Comme Geduld, Cohen travaille de nuit afin de rester disponible pour son équipe et ses clients de la région de la baie de San Francisco. Il travaille du lundi au jeudi chaque semaine, profitant ainsi des avantages de la semaine de travail israélienne qui se termine le jeudi et de la semaine de travail américaine traditionnelle qui commence le lundi.

« Je fais de l’exercice physique, je fais du bénévolat, je passe du temps avec des personnes qui me sont chères. Et j’ai la chance d’être vraiment actif et présent dans la vie de mes enfants », dit Cohen.

« Le plus beau dans tout ça, c’est que je vis ici », ajoute-t-il, tout sourire.

Une version de cet article a été publiée dans The Jewish News of Northern California et est reproduite avec la permission de l’auteur.

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