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Cisjordanie: 1 policier israélien et 6 Palestiniens tués dans des heurts violents

Neuf agents de la police des frontières sont blessés ; une rare frappe par drone a a touché des hommes armés dans le cadre de combats intenses, près de Tulkarem

Photo d'illustration : Des véhicules de l'armée israélienne)à l'entrée du camp de réfugiés palestiniens de Nur Shams pendant un raid, le 10 avril 2022. (Crédit :JAAFAR ASHTIYEH / AFP)
Photo d'illustration : Des véhicules de l'armée israélienne)à l'entrée du camp de réfugiés palestiniens de Nur Shams pendant un raid, le 10 avril 2022. (Crédit :JAAFAR ASHTIYEH / AFP)

Un officier israélien a été tué et neuf autres ont été blessés lors d’affrontements intenses avec des Palestiniens armés dans un camp de réfugiés près de la ville de Tulkarem en Cisjordanie, ont déclaré les autorités israéliennes.

Israël a effectué une rare frappe de drone pendant les combats dans le camp de Nur Shams, tuant plusieurs Palestiniens dans un contexte d’agitation généralisée en Cisjordanie, a déclaré l’Autorité palestinienne.

Le sergent-chef Maxim Razinkov a été mortellement blessé par un engin explosif improvisé lancé sur les forces de la police des frontières qui procédaient à une arrestation dans le camp.Neuf autres officiers ont été légèrement blessés, selon la police.

La police a précisé que des agents de la Police des frontières avaient été déployés dans le camp pour arrêter des Palestiniens recherchés. Ils ont essuyé des tirs et des engins explosifs improvisés avaient été lancés dans leur direction. Lors d’un incident survenu plus tôt dans la matinée, un engin explosif improvisé (IED) avait explosé près des forces, blessant gravement un officier. Neuf autres agents ont été légèrement blessés.

Les forces de sécurité israéliennes ont arrêté au moins dix Palestiniens qui étaient recherchés, a noté ce communiqué.

Le sergent chef Maxim Razinkov. (Crédit : police israélienne)

La police a déclaré que les officiers ont affronté des Palestiniens armés dans la région et ont démoli plusieurs engins explosifs qui devaient être utilisés contre les forces de l’ordre.

Selon Tsahal, la frappe de drone a été menée après l’identification d’une cellule armée à proximité des forces.

Lors d’affrontements séparés plus tôt jeudi, le ministère palestinien de la Santé a déclaré que les forces israéliennes avaient abattu un jeune de 17 ans dans le camp de réfugiés de Dheisheh, près de Bethléem, et un jeune de 32 ans à Budrus, à l’ouest de Ramallah.

À Budrus, l’armée israélienne a déclaré que des personnes avaient « lancé des cocktails Molotov et d’autres objets » et brûlé des pneus et des bennes à ordures, ce qui a incité les soldats à ouvrir le feu.

Il y a eu, ces derniers jours, des affrontements entre les soldats israéliens et les Palestiniens et plusieurs attentats terroristes palestiniens ont été déjoués, a dit l’armée.

Alors que l’attention s’est largement focalisée sur les frontières que partage Israël avec Gaza et avec le Liban, les tensions se sont considérablement accrues en Cisjordanie depuis que des milliers d’hommes armés du Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël après s’être introduits dans le pays depuis Gaza, le 7 octobre, massacrant environ 1400 Israéliens, des civils en majorité. Israël a lancé une campagne militaire visant à éliminer le groupe terroriste et plus de 3 700 personnes sont mortes dans les bombardements effectués à Gaza jusqu’à présent, selon les autorités responsables de la santé au sein de l’enclave côtière placée sous la direction du Hamas.

Le Hamas a exhorté de manière répétée les Palestiniens de Cisjordanie à se dresser contre Israël, en signe de soutien à la cause défendue par le groupe terroriste.

Il y a eu, mardi soir, des agitations massives en Cisjordanie, les Palestiniens laissant éclater leur colère après une explosion meurtrière survenue dans un hôpital de Gaza – explosion dont le Hamas a attribué la responsabilité à l’État juif, mettant en cause ses frappes aériennes. Une accusation rejetée par Israël et des preuves semblent confirmer le récit israélien portant sur une roquette défaillante, lancée par les groupes terroristes en direction d’Israël, qui aurait bien été à l’origine de la déflagration.

Le Hamas a appelé les Palestiniens de Cisjordanie à attaquer les forces israéliennes alors que des milliers de personnes descendaient dans les rues pour manifester leur colère face à l’explosion. Les forces de sécurité, à Ramallah, ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires qui ont appelé le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à démissionner pour son manque de soutien apporté au groupe terroriste.

Des vidéos ont montré les manifestants scander « Le peuple veut la chute du président » à Ramallah.

Des Palestiniens manifestant contre Israël dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 18 octobre 2023. (Crédit : Flash90)

Israël a fourni des preuves croissantes de la véracité de son narratif, confirmant le fait que c’est une roquette lancée par le Jihad islamique palestinien qui a manqué son but et qui est retombée sur le parking de l’hôpital. Le Jihad islamique a nié être à l’origine de la déflagration. Toutefois, le président américain Joe Biden a indiqué partager le même diagnostic qu’Israël, disant que ses conclusions se basaient sur des informations transmises par le Département de la défense américain.

L’armée a annoncé, jeudi, que les troupes avaient arrêté 544 Palestiniens qui étaient recherchés dans toute la Cisjordanie, et notamment plus de 330 individus affiliés au Hamas, et ce depuis que la guerre a éclaté, le 7 octobre.

Au cours des dernières vingt-quatre heures, 63 membres du Hamas ont été appréhendés, a noté Tsahal.

La semaine dernière, un groupe de veille de l’ONU avait indiqué que la première semaine du conflit à Gaza avait été la semaine la plus meurtrière pour les Palestiniens de Cisjordanie depuis au moins 2005, avec 55 Palestiniens qui avaient été tués au cours d’affrontements avec les troupes israéliennes, lors de raids d’arrestation ou d’attaques commises par les partisans du mouvement pro-implantation israélien, selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne. Au total, ce sont au moins 74 Palestiniens de Cisjordanie qui ont perdu la vie depuis le 7 octobre, tués par les forces israéliennes ou par les résidents d’implantation, selon le ministère.

Des manifestants palestiniens poussant une benne à ordures pour s’abriter lors d’affrontements avec les forces israéliennes à la suite d’un rassemblement de solidarité avec Gaza organisé par les partisans des mouvements Fatah et Hamas, dans la ville de Hébron, en Cisjordanie, le 13 octobre 2023.(Crédit : Hazem Bader/AFP)

Depuis l’incursion massive du Hamas dans le sud d’Israël, avec des terroristes qui s’étaient infiltrés sur le territoire depuis la bande de Gaza par voie aérienne, maritime ou terrestre, tuant plus de 3000 personnes et prenant entre 150 et 200 personnes, de tous les âges, en otage, les forces israéliennes ont resserré l’étau en Cisjordanie, fermant les postes-frontières permettant d’entrer au sein de l’État juif et les checkpoints entre les villes – des mesures destinées apparemment à prévenir les attentats.

La vaste majorité des victimes du 7 octobre, assassinées alors que les hommes du Hamas avaient pris le contrôle des communautés frontalières israéliennes, avaient été des civils – des hommes, des femmes, des enfants et des personnes âgées. Des familles entières avaient été exécutées dans leurs habitations et plus de 260 personnes avaient été massacrées lors d’un festival de musique électronique, entre autres actes barbares de la part des terroristes. Le président Joe Biden a depuis estimé que ces horreurs sont entrées dans le cadre « du pire massacre de Juifs depuis la Shoah ».

Il y a eu des affrontements entre les forces israéliennes et les Palestiniens de Cisjordanie les jours suivants et les militaires ont annoncé que dix attentats terroristes avaient été déjoués.

Ces mesures de répression ont été adoptées alors même qu’Israël s’inquiète d’un élargissement du conflit sur plusieurs fronts avec en particulier la possibilité d’une escalade avec le groupe terroriste libanais du Hezbollah, au Liban.

Des manifestants palestiniens brandissant des drapeaux du Hamas et scandent des slogans lors d’une manifestation contre les frappes aériennes israéliennes à Gaza, dans la ville de Naplouse, en Cisjordanie, le 18 octobre 2023. (Crédit : Majdi Mohammed/AP Photo)

Mais les Palestiniens affirment, de l’autre côté, que les dernières mesures israéliennes ne font que davantage brouiller la ligne entre les forces de sécurité et les résidents d’implantation radicaux et violents. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, un partisan d’extrême-droite du mouvement pro-implantation connu pour ses incitations à la haine et à la violence contre les Arabes, a répondu à l’assaut du Hamas en autorisant la distribution d’armes à la population israélienne qui vit dans les implantations, chargeant les résidents de leur sécurité.

Dans une déclaration faite après les massacres commis dans le sud du pays, il avait indiqué que son bureau allait distribuer 10 000 armes à feu ainsi que des équipements de combat, des gilets pare-balle et des casques, aux civils israéliens – se focalisant en particulier sur les résidents juifs de Cisjordanie.

Nous mettrons le monde sens dessus-dessous de manière à protéger nos villes. J’ai donné des instructions visant à armer massivement les équipes de sécurité civile », avait-il dit.

Depuis lors, les résidents d’implantation ont été accusés d’avoir abattu des Palestiniens à plusieurs reprises dans des circonstances qui restent indéterminées.

Une image qui semble montrer des résidents d’implantation à proximité de la ville de Qusra, en Cisjordanie, le 11 octobre 2023. (Capture d’écran : X/ used in accordance with Clause 27a of the Copyright Law)

Les Nations unies ont fait savoir, le mois dernier, que 1 100 Palestiniens avaient été déplacés par les violences commises par les résidents d’implantation en un an, ce qui est chiffre sans précédent. Au cours des derniers jours, 200 à 300 Palestiniens ont été déplacés, souvent par des partisans du mouvement pro-implantation en possession d’une arme, a fait savoir le Consortium de Protection de la Cisjordanie, qui regroupe des organisations d’aide aux Palestiniens et des pays donateurs, dont l’Union européenne est membre.

La majorité des attaques ont été commises par les résidents d’avants-postes illégaux, construits sans autorisation gouvernementale mais qui sont protégés par l’armée.

Plus de 500 000 résidents Juifs vivent dans presque 150 implantations de toute la Cisjordanie, où vivent également 2,5 millions de Palestinien. La plus grande partie de la communauté internationale considère ces implantations comme illégales, estimant qu’elles sont un obstacle majeur à la paix.

Israël avait capturé la Cisjordanie, en plus de Gaza et de Jérusalem-Est, au cours de la guerre des Six jours, en 1967. Les Palestiniens revendiquent ces territoires pour leur futur État.

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