Cisjordanie : deux Palestiniens auraient été tués dans des raids militaires nocturnes
Il y aurait eu 38 arrestations dans le cadre de ces opérations effectuées dans des camps de réfugiés proches de Jénine et Naplouse ; des armes et des explosifs ont été saisis
L’armée israélienne a mené deux raids « à l’échelle des brigades » dans le camp de réfugiés de Jénine et dans le camp de réfugiés de Balata, situé au nord de Naplouse, en Cisjordanie, dans la nuit de samedi à dimanche. Des suspects ont été arrêtés et des armes ont été saisies.
Ce sont en totalité 38 Palestiniens qui étaient recherchés qui ont été appréhendés dans cette opération, notamment une vingtaine à Jénine et à Balata, a précisé l’armée israélienne dans la matinée de dimanche, faisant savoir que les soldats avaient affronté des hommes armés dans les deux camps.
Selon les médias palestiniens, un Palestinien a été tué à Jénine et un deuxième à Dheisheh, un camp de réfugié proche de Bethléem.
A Balata, les troupes ont saisi plusieurs armes à feu et des explosifs et à Jénine, ils ont découvert une cache où se trouvaient des explosifs aux abords d’une mosquée – une cache qui a été ensuite détruite, en plus de trois salles de commandement. Ils ont confisqué plusieurs armes à feu.
Les soldats ont aussi affronté des émeutiers palestiniens à Tamun, un village situé aux abords de Tubas, en Cisjordanie, et à Dheisheh.
Depuis l’assaut dévastateur du Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre – une attaque qui a marqué le début de la guerre – Tsahal a annoncé qu’environ 1 800 Palestiniens qui étaient recherchés ont été arrêtés dans toute la Cisjordanie, notamment plus d’un millier de personnes affiliées au Hamas. Selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne, environ 200 Palestiniens de Cisjordanie ont été tués par l’armée israélienne – et, dans certains cas, par des partisans du mouvement pro-implantations – depuis que le conflit a commencé à Gaza.
Les tensions en Cisjordanie sont élevées depuis l’attaque meurtrière du Hamas dans les communautés du sud d’Israël, le 7 octobre. A cette date, environ 3 000 terroristes avaient franchi la frontière depuis la bande par voie terrestre, aérienne et maritime, tuant environ 1 200 personnes et enlevant plus de 240 personnes de tous les âges, sous couvert de milliers de tirs de roquette qui avaient pris pour cible les villes et les villages israéliens.
En réponse, Israël a lancé une campagne militaire massive au sein de l’enclave côtière avec pour objectif d’éliminer le groupe terroriste et ses infrastructures et de libérer les otages.
Ces opérations nocturnes ont eu lieu vingt-quatre heures après la mort d’un certain nombre de terroristes qui planifiaient des attentats « imminents », en Cisjordanie, contre des civils et contre des militaires israéliens. Un communiqué qui a été conjointement émis par Tsahal et par le Shin Bet a indiqué que les forces israéliennes, avec le renfort de l’armée de l’air, avaient frappé un appartement du camp de réfugiés de Balata, près de Naplouse, au cours de ce raid.
Selon la Radio militaire, si les soldats ont pu, à l’occasion, utiliser des avions de chasse pour frapper d’autres sites en Cisjordanie, c’était la première fois que l’armée de l’air frappait une cible à Naplouse depuis la Seconde intifada.
Le Croissant rouge palestinien a déclaré que cinq Palestiniens avaient été tués. Selon le journal Haaretz, quatre étaient affiliés à la Brigade des martyrs d’Al-Aqsa du Fatah, citant des « témoignages apportés à l’hôpital ».
Parmi les défunts, Muhammad Zahad, qualifié comme un « terroriste de premier plan » de Naplouse par les services de sécurité israéliens qui ont expliqué qu’il avait été impliqué dans plusieurs attentats à l’arme à feu, notamment dans une attaque commise à Jérusalem, au mois d’avril, qui avait fait deux blessés du côté israélien.