Israël en guerre - Jour 496

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AnalyseIl est dorénavant admis dans les discussions de couloir, à la Knesset, que les hommes de Netanyahu ont demandé à leurs homologues au sein de l'administration Trump de remettre la pression

Coincé entre sa base de droite et la nouvelle initiative de paix, Netanyahu esquive et louvoie

Le Premier ministre retient le pouvoir en déviant la pression politique et en restant fidèle à son aile, à droite, et que l'opposition ne sache pas véritablement comment répondre à cela n'est pas une mauvaise chose

Haviv Rettig Gur est l'analyste du Times of Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprime lors d'une cérémonie marquant le 50ème anniversaire de la réunification de Jérusalem et de la guerre de 1967 au sein du parlement israélien le 24 mai 2017 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprime lors d'une cérémonie marquant le 50ème anniversaire de la réunification de Jérusalem et de la guerre de 1967 au sein du parlement israélien le 24 mai 2017 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

En public, le Premier ministre aime afficher une confiance sereine concernant son avenir politique. « Le Likud va être au pouvoir pendant des années encore », affirme-t-il à peu près une fois par mois lors des réunions de sa faction à la Knesset ou dans d’autres forums.

Mais en privé, Netanyahu en semble moins sûr. Et pour un grand nombre de personnes, le message transmis semble être celui d’un gouvernement vacillant au bord de la falaise.

Le chef du Conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, issu du Likud, a déclaré à des responsables américains que « si vous mettez trop la pression sur Netanyahu » dans le cadre de l’initiative de paix espérée par le président américain Donald Trump, « Netanyahu va chuter ». Ceci est, selon un reportage diffusé par la Deuxième chaîne la semaine dernière, des paroles qui correspondent à des propos recueillis auprès de sources proches des deux administrations qui ont confié ce qu’elles ont entendu depuis plusieurs semaines maintenant de la part du gouvernement israélien.

A première vue, cette évaluation est probablement incorrecte. L’idée que si Netanyahu entrait dans un processus de paix significatif, il perdrait le soutien du parti d’extrême-droite HaBayit Hayehudi suppose que cette formation a un endroit où aller.

Si Netanyahu chute, l’alternative n’est pas un gouvernement dirigé par HaBayit Hayehudi – et encore plus à droite – mais bien un gouvernement qui aurait à sa tête le centriste Yesh Atid ou les travaillistes de centre gauche. La dernière fois que cette question s’est posée, c’était lors du gouvernement établi par Netanyahu entre 2009 et 2013, lorsque le parti HaBayit HaYehudi avait joyeusement rejoint la coalition aux côtés des travaillistes, même durant le gel sans précédent de 2010 des implantations. Et finalement, ce sont les travaillistes, et non l’extrême-droite, qui s’étaient retiré en 2011 et seulement parce qu’ils se trouvaient au beau milieu d’une querelle de leadership interne.

Tandis que le Likud dit aux Américains que Netanyahu est vulnérable à sa droite, il affirme simultanément à la droite que le Premier ministre est vulnérable face aux pressions américaines. Lors d’une réunion à huis-clos avec les élus du Likud la semaine dernière à la Knesset, Netanyahu aurait indiqué : « Je veux vous le dire, nous n’avons pas de chèque en blanc au niveau politique » de la part de l’administration Trump. « Ce président est déterminé à obtenir un accord ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à gauche, et le président américain Donald Trump, à droite, à l'aéroport international Ben Gurion avant le départ de Trump, le 23 mai 2017. (Crédit : Koby Gideon/GPO)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à gauche, et le président américain Donald Trump, à droite, à l’aéroport international Ben Gurion avant le départ de Trump, le 23 mai 2017. (Crédit : Koby Gideon/GPO)

Il a ensuite clarifié ses propos : « Nous sommes un pays souverain, nous pouvons prendre des décisions sur beaucoup de sujets et annoncer de nombreuses choses, mais aussi loin que puisse aller le consentement des Américains, je n’irai pas jusqu’à cette limite. C’est vrai que nous entretenons des relations chaleureuses et qu’il y a une grande compréhension de nos positionnements de base, mais il n’est pas vrai que nous bénéficions d’un chèque en blanc. C’est loin d’être le cas dans la réalité ».

Le résultat était clair : Cessez de me mettre la pression pour étendre les implantations ou annexer des zones de la Cisjordanie. Les Américains ne le toléreront pas.

Cela a été l’élément le plus consistant et prévisible de la stratégie adoptée par Netanyahu au fil des années. Lorsqu’il a dû affronter des pressions de la part de l’une des parties, il les a détournées en blâmant l’autre. C’est ce qui a maintenu Netanyahu en bonne place durant toutes les années de l’administration Obama.

Les fameuses querelles entre Netanyahu et Barack Obama concernant l’Iran et les Palestiniens étaient authentiques et substantielles – mais également, pour Netanyahu, politiquement utiles. Il pouvait expliquer à l’aile droite qu’il ne pouvait réaliser de glissement dans leur direction dans sa politique envers les Palestiniens en raison des pressions exercées par Obama, et à Obama que les politiques de sa coalition l’empêchaient d’accepter les conditions préalables réclamées par les Palestiniens pour les négociations de paix.

De manière ironique, l’élection de Trump a menacé de renverser cette stratégie de double déviation. Dans les quelques heures qui ont suivi les résultats du scrutin du mois de novembre dernier, les législateurs du parti HaBayit HaYehudi ont annoncé qu’ils feraient appel au « bluff » de Netanyahu.

« Il n’y a plus d’excuses », a depuis déclaré à maintes reprises le ministre de l’Education et chef de la formation Naftali Bennett, et en général avant de vivement recommander à Netanyahu l’abandon public de la solution à deux états, d’opter pour l’annexion de l’implantation de Maale Adumim à l’est de Jérusalem, et/ou d’autres choses semblables.

Il a fallu quelques semaines aux conseillers de Trump sur Israël,surtout aux envoyés Jason Greenblatt et David Friedman, tous les deux critiques de longue haleine de la doctrine de la politique israélienne qu’avait mise en place Obama, pour réaliser qu’une administration américaine trop ouvertement supportrice de la droite israélienne pourrait en fait parvenir à déstabiliser cette dernière.

La plus grande erreur commise par l’administration Obama dans ce conflit avait été la démolition accidentelle de la capacité de négociations des Palestiniens en adoptant trop souvent le point de vue de l’Autorité palestinienne, et donc en mettant une pression insupportable sur les leaders de l’AP, appelés à raidir leurs demandes et à se tenir à distance du débat alors que les Américains prenaient la charge du sale boulot de rendre les Israéliens plus accommodants.

L’administration Trump a pour sa part presque commis l’erreur inverse, soutenant la droite israélienne à un point tel que cette dernière risquait bien de ne plus parvenir à convaincre sa propre base de la nécessité de se livrer à des négociations ou de faire des compromis.

L'envoyé américain au Moyen orient Jason Greenblatt rencontre le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en marge du sommet de la Ligue arabe à Amman, le 28 mars 2017 (Crédit : Thair Ghnaim/Wafa)
L’envoyé américain au Moyen orient Jason Greenblatt rencontre le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en marge du sommet de la Ligue arabe à Amman, le 28 mars 2017 (Crédit : Thair Ghnaim/Wafa)

Il est dorénavant admis dans les discussions de couloir, à la Knesset, que les hommes de Netanyahu ont expliqué ce danger à leurs homologues au sein de l’administration Trump et averti de l’effet désastreux de cette empoignade politique – c’est-à-dire qu’ils ont réclamé que la pression américaine soit portée sur le gouvernement israélien.

Il ne s’agit pas uniquement de manoeuvre politique, bien sûr. Une partie de la pression à laquelle se réfère Netanyahu est bien réelle. Trump semble véritablement vouloir un accord de paix qu’il puisse inscrire au bénéfice de sa présidence en difficulté. Et tandis que Netanyahu ne devrait probablement pas être démis du pouvoir pour de simples négociations avec les Palestiniens, il y aura un moment dans ces pourparlers où le parti HaBayit HaYehudi cessera de se préoccuper de son positionnement au sein de la coalition et où il commencera à s’inquiéter d’une éventuelle aliénation de sa base électorale et de son abandon de ses engagements idéologiques fondamentaux. Netanyahu peut négocier, mais il est improbable que son gouvernement sera en mesure de céder des territoires en Cisjordanie sans – au bas mot – un remaniement de sa coalition qui sera aucun doute spectaculaire.

En fin de compte, ces considérations ne sont pourtant pas celles qui doivent actuellement tenir éveillé le Premier ministre la nuit. Seules des concessions palestiniennes sur des questions comme celles des réfugiés ou de la vallée du Jourdain pourraient l’amener à choisir entre sa coalition et des compromis déstabilisants au niveau politique, et elles ne surgiront probablement pas dans un avenir prévisible. Non, aujourd’hui, le plus important, de son point de vue, c’est que la pression réconfortante des Américains est revenue.

Il y a seulement un problème. Ces dernières semaines, il est devenu clair que ni Netanyahu ni son flanc droit semblent jouer le jeu. La pression sur Netanyahu venant de la droite continue sans relâche – et la rhétorique de Netanyahu, pour sa part, continue à glisser vers la droite d’une manière qui pourrait bien briser la stratégie de double déviation.

Le 3 juin, Yossi Dagan, le même maire qui avait aidé Netanyahu à jouer le jeu de la déviation avec l’administration Trump une semaine seulement auparavant, a publié un post inhabituel sur Facebook.

« Le Premier ministre », disait la publication, « tente d’instituer un gel [des constructions en Cisjordanie] volontairement ».

Les employés en bâtiment défrichant des terrains pour de nouvelles caravanes dans l'implantation juive d'Ofra, en Cisjordanie, le 29 janvier 2017. (Crédit : Yaniv Nadav/Flash90)
Les employés en bâtiment défrichant des terrains pour de nouvelles caravanes dans l’implantation juive d’Ofra, en Cisjordanie, le 29 janvier 2017. (Crédit : Yaniv Nadav/Flash90)

Il a expliqué que « vendredi, nous avons encore appris que le Premier ministre a décidé de rejeter la majorité des demandes de construction » au sein des implantations.

« Après huit années de gel sous l’administration Obama, un Premier ministre de droite gèle une nouvelle fois les implantations en Judée et Samarie… Après huit années, il n’y a aujourd’hui plus d’excuses. Si le gel des implantations est approuvé, et si même maintenant [c’est-à-dire sous l’administration Trump] les constructions en Judée et Samarie sont encore gelées, alors le Likud, en tant que chef du camp national, et j’écris cela avec une profonde tristesse, doit réfléchir à opter pour un candidat différent au poste de Premier ministre, un candidat qui s’engagera dans l’action, et pas seulement dans les mots, en faveur de l’idéologie du camp national en Israël ».

Et il ne s’agit pas seulement de Dagan. Les soutiens du mouvement idéologique pro-implantations sont en train de programmer une campagne massive contre le « gel » supposé de Netanyahu, une campagne suffisamment inquiétante aux yeux du bureau du Premier ministre pour que Netanyahu en soit venu à émettre son propre communiqué durant la soirée du 3 juin.

« Il est étrange qu’après l’approbation par le Premier ministre au cours des derniers mois seulement de la construction d’environ 5 500 unités de logements en Judée et Samarie, en plus de l’établissement d’une nouvelle implantation pour les habitants d’Amona – une première depuis des décennies -, le Premier ministre se trouve accusé de ‘gel' », dit le communiqué.

« Personne ne sauvegarde davantage les implantations que le Premier ministre Netanyahu », annonce-t-il encore, demandant : « Combien de fois pouvons-nous encore revenir à cette folie de la droite consistant à saper un gouvernement de droite ? »

Pourquoi les membres de la droite politique sont-ils encore si peu convaincus, et pourquoi Netanyahu s’inquiète-t-il à ce point ?

Le ministre des Finances Moshe Kahlon pendant une réunion de la commission des Finances de la Knesset, le 31 octobre 2016. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Le ministre des Finances Moshe Kahlon pendant une réunion de la commission des Finances de la Knesset, le 31 octobre 2016. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

La réponse, de façon ironique, se résume au parti Koulanou, ou plutôt à tout ce que représente le centrisme de cette formation dans l’état actuel de la politique israélienne.

La coalition plus ou moins fiable établie par Netanyahu constituée du Likud, du parti HaBayit HaYehudi, du Shas, d’Yisrael Beytenu et de la formation YaHadout HaTorah représente simplement 56 sièges à la Knesset qui en compte 120. Il lui manque donc cinq sièges pour former une majorité.

Lorsque les résultats des dernières élections ont été annoncés au mois de mars 2015, le chef du parti Koulanou, Moshe Kahlon, a mis longtemps avant d’accepter de soutenir Netanyahu, candidat au poste de Premier ministre, discutant d’abord avec l’Union sioniste puis appelant Netanyahu à former un gouvernement d’unité nationale avec le centre-gauche.

En fin de compte, Kahlon s’est trouvé dans l’obligation de s’aligner auprès de Netanyahu en raison de l’avance significative de six sièges du Likud face à l’Union sioniste (les partis avaient gagné 30 et 24 sièges respectivement).

Dans une Knesset où les partis explicitement de droite constituent environ un tiers des sièges (le Likud, le parti HaBayit Hayehudi et Yisrael Beytenu ont 43 sièges à eux trois) et la gauche, environ un quart (l’Union sioniste et le Meretz en ont 29 à eux deux) et où le contingent ultra-orthodoxe du Shas et de la formation YaHadout HaTorah, comptant 13 sièges, pourrait favoriser la droite mais prendrait place avec plaisir dans toute coalition qui les intégrerait – c’est le centre, avec les 21 sièges de Koulanou et de Yesh Atid, qui gagne la partie.

Pause déjeuner pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre des Finances Moshe Kahlon chez Hummus Ben Sira, dans le centre de Jérusalem, le 8 février 2017. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)
Pause déjeuner pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre des Finances Moshe Kahlon chez Hummus Ben Sira, dans le centre de Jérusalem, le 8 février 2017. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

Pour s’assurer leur soutien, a compris Netanyahu, il doit avoir une exposition plus large que n’importe quel autre parti d’opposition à gauche ou au centre – pas un camp « plus large » mais que sa faction le soit suffisamment pour qu’il soit intenable pour le parti Koulanou de se diriger ailleurs. Et cela signifie que le Likud doit engranger plus de votes quel qu’en soit le prix, et venant de n’importe quel parti.

La politique interne du Likud rend très difficile la recherche par Netanyahu d’électeurs plus à gauche. Il est bien plus facile au niveau politique de les débaucher à droite – principalement au sein de la formation HaBayit HaYehudi.

Et ainsi, à chaque fois, la coalition semble légèrement tendue, à chaque fois la droite critique Netanyahu pour des constructions d’implantation en nombre insuffisant, à chaque fois il tente d’expliquer que Trump a fixé autant de limites que c’était auparavant le cas d’Obama, rencontrant toujours la même méfiance de la part de ceux qui l’ont interpellé. La réponse apportée par Netanyahu est calibrée pour les électeurs du parti HaBayit HaYehudi, il doit devenir – selon la rhétorique fleurie du Likud – le plus grand de tous les défenseurs des implantations.

L’ironie, ici, est typique des enchevêtrements politiques israéliens qui sont d’une complexité déroutante : le pouvoir croissant du centre oblige Netanyahu à étendre sa propre faction au détriment de la droite en déviant pourtant dans cette direction.

Les sondages ces derniers mois semblent valider la stratégie choisie par Netanyahu. Un grand nombre d’électeurs semble osciller entre le Likud et le parti HaBayit HaYehudi.

Dans chaque sondage réalisé ces dernières semaines, le Likud oscille de 22 sièges à 30 sièges, des chiffres exactement compensés par ceux obtenus par le formation HaBayit HaYehudi. Un sondage commandité pour la Dixième chaîne le 17 mars montrait le Likud à 26 sièges et le parti HaBayit HaYehudi à 13 — pour un total de 39 sièges. Deux mois plus tard, un sondage de la Deuxième chaîne, le 26 mai, montrait le Likud remporter 30 sièges, avec le parti HaBayit HaYehudi s’effondrant à neuf, pour le même total global.

En second lieu, Netanyahu a des raisons de craindre d’arriver à la deuxième place lors des prochaines élections. Le Likud n’avait qu’un siège d’avance devant Yesh Atid dans le sondage du mois de mars (26 à 25), puis engrangeait une avance plus confortable de huit sièges dans la version du mois de mai (30 à 22). Mais une étude réalisée le 4 avril par la Dixième chaîne annonçait Yesh Atid avec une avance de deux sièges (29 à 27).

Pris dans sa globalité, et avec les mises en garde d’usage que les sondages recensent généralement un électorat encore indécis dans une proportion de plus de 30 %, Netanyahu reste néanmoins le favori lors d’une élection prochaine – mais pas un coup sûr. Son plus grand challenger pourrait venir de sa gauche – le centriste Yair Lapid — mais sa vulnérabilité politique la plus urgente se trouve à sa droite et dans la capacité de l’extrême-droite de siphonner des voix, de faire couler le parti du Likud et de conduire des centristes comme Koulanou dans les bras d’une coalition moins confortable, mais non fantaisiste, qui serait ancrée au centre et à gauche.

Yair Lapid, député et président du parti Yesh Atid, pendant une réunion de faction à la Knesset, le 21 novembre 2016. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Yair Lapid, député et président du parti Yesh Atid, pendant une réunion de faction à la Knesset, le 21 novembre 2016. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Comme toujours, la meilleure défense de Netanyahu pourrait bien être l’offensive maladroite de ses adversaires. Les politiciens de gauche et centristes parlent souvent de Netanyahu en affirmant qu’il s’est entiché de l’extrême-droite et qu’il met en péril Israël par sa tolérance d’un certain extrémisme idéologique.

Netanyahu, dont les prescriptions politiques actuelles diffèrent de façon marginale seulement de celles de l’Union sioniste ou de Yesh Atid, doit sûrement être reconnaissant de cette main tendue par ces adversaires, qui semblent engagés à valider sa réputation de droite, même si l’extrême-droite trouve de bonnes raisons de les mettre en doute.

Il est possible – rien n’étant certain en politique – qu’une stratégie plus avisée pour Yesh Atid ou les travaillistes soit de faire le portrait d’un Netanyahu centriste, de tourner en dérision sa longue histoire d’actions pacifiques et de l’inviter, de manière sarcastique, à rejoindre les listes électorales centristes.

Toute carrière politique ayant traversé autant de décennies que c’est le cas de celle de Netanyahu offrira de l’eau à ce moulin : Netanyahu a été le Premier ministre qui a retiré l’armée israélienne de Hébron en 1997 et qui a signé le dernier accord ayant été conclu entre Israéliens et Palestiniens, le mémorandum de Wye River en 1998. Il a mis en oeuvre un gel sans précédent des constructions dans les implantations, ordonné par les Américains, en 2010 et a ouvertement négocié la restitution de la majorité du territoire de la Cisjordanie aux Palestiniens en 2014.

Il y a un recoupement stratégique ici entre ceux qui prônent le développement des implantations, comme Dagan, et les critiques de Netanyahu à gauche : Les deux ont un intérêt à le dépeindre comme plus à gauche que sa base. Jusqu’à présent, Netanyahu a joué un jeu audacieux, conservant sous son contrôle sa base de droite tout en évitant les engagements déstabilisateurs auprès des Américains comme des habitants des implantations. Ceux qui souhaitent le déloger de son haut perchoir devront tout d’abord perturber sa stratégie de déviation. Il n’y a aucune indication actuellement que quiconque, du centre ou de la gauche, saisisse réellement les nombreuses couches entremêlées qui permettent de garder Netanhayu à flot et donc, malgré les anxiétés nourries par le Premier ministre, il n’y a aucune indication que son poste de Premier ministre puisse se trouver face à un quelconque danger imminent.

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