Comme Biden, la vice-présidente Harris approuve l’élimination de Nasrallah
Le président américain avait estimé samedi que l'élimination par Israël du Hezbollah rendait une "certaine justice" à ses nombreuses victimes
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a fait part de la même approbation mitigée que le président Joe Biden suite à l’assassinat par Israël du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a été tué dans une frappe de Tsahal à Beyrouth, vendredi.
« Hassan Nasrallah était un terroriste qui avait du sang américain sur les mains. Pendant des décennies, sa gouvernance du Hezbollah a déstabilisé le Moyen-Orient et elle a entraîné la mort d’innombrables innocents au Liban, en Israël, en Syrie et dans le monde entier. Aujourd’hui, une certaine justice est rendue aux victimes du Hezbollah », a dit Harris, candidate à la présidentielle sous l’étiquette du parti démocrate, dans un communiqué.
« J’ai un engagement inébranlable à l’égard de la sécurité d’Israël. Je soutiendrai toujours le droit d’Israël à se défendre contre l’Iran et contre les groupes terroristes soutenus par l’Iran tels que le Hezbollah, le Hamas et les Houthis », a-t-elle ajouté.
« Le président Biden et moi-même ne voulons pas que le conflit au Moyen-Orient dégénère en une guerre régionale qui serait plus large. Nous avons œuvré à trouver une solution diplomatique le long de la frontière israélo-libanaise afin que les populations évacuées puissent rentrer chez elles en toute sécurité, des deux côtés de cette frontière. La diplomatie reste la meilleure voie à suivre pour protéger les civils et pour parvenir à une stabilité durable dans la région », a conclu la vice-présidente.
Le président américain Joe Biden avait déclaré un peu plus tôt samedi que l’élimination par Israël du chef du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah Hassan Nasrallah rendait une « certaine justice » à ses nombreuses victimes, tout en appelant à la conclusion d’accords diplomatiques pour mettre fin aux combats au Liban et contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.
« Hassan Nasrallah et le groupe terroriste qu’il dirigeait, le Hezbollah, ont été responsables de la mort de centaines d’Américains au cours d’un règne de terrorisme de quatre décennies. Sa mort lors d’une frappe aérienne israélienne est une mesure de justice pour ses nombreuses victimes, dont des milliers d’Américains, d’Israéliens et de civils libanais », avait déclaré Biden dans un communiqué.
Il avait souligné que la frappe de vendredi répondait à la décision prise par Nasrallah d’ouvrir un « front nord » contre Israël après le pogrom du Hamas du 7 octobre.
« Les Etats-Unis soutiennent pleinement le droit d’Israël à se défendre contre le Hezbollah, le Hamas, les Houthis et tout autre groupe terroriste soutenu par l’Iran », avait noté Biden, ajoutant qu’il avait demandé la veille au secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, de renforcer le dispositif militaire américain au Moyen-Orient afin de dissuader l’Iran de poursuivre l’escalade.
« En fin de compte, notre objectif est de désamorcer les conflits en cours à Gaza et au Liban par des moyens diplomatiques », avait aussi affirmé le président américain, faisant référence à l’accord de « trêve contre libération d’otages », ainsi qu’à un accord qui permettrait aux civils du sud du Liban et du nord d’Israël de rentrer chez eux.
Il n’avait pas fait référence à l’initiative de cessez-le-feu de 21 jours pour le Liban qu’il avait annoncée mercredi.
« Il est temps que ces accords soient conclus, que les menaces qui pèsent sur Israël soient levées et que la région du Moyen-Orient gagne en stabilité », avait conclu Biden dans sa déclaration.