« Comment dire adieu à une enfant de 13 ans ? » a crié la mère aux funérailles de Hallel
« J'ai appris à ma fille à aimer », pleurait Rina Ariel, en fustigeant la mère de l'adolescent palestinien qui a poignardé son enfant à mort pendant qu'elle dormait
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

KIRYAT ARBA – Des centaines de personnes ont assisté aux funérailles, jeudi après-midi, de Hallel Yaffa Ariel, 13 ans, quelques heures après qu’elle a été poignardée à mort dans son lit dans l’implantation de Cisjordanie de Kiryat Arba par un terroriste palestinien adolescent.
Sa mère, Rina, l’a comparée à « une fleur » et a fait l’éloge d’une « âme pure ». Elle a demandé comment il pouvait être possible qu’une enfant de son âge leur ait été enlevée. « Comment dire adieu à un enfant de 13 ans et demi ? … Quels mots peut-on utiliser pour faire l’éloge d’une fleur, une âme pure ? » a-t-elle interrogé plaintivement.
Alors que les cérémonies suivaient leur cours, son père, Amichai, a récité le Kaddish (la prière de deuil juif) dans la cour de la famille, tandis que sa mère pleurait sur son corps. Après les prières, le premier groupe de plusieurs dizaines de personnes en deuil s’est dirigé vers une école locale pour une cérémonie funèbre, avant l’enterrement au cimetière du Vieil Hébron.
La procession s’est déplacée vers la cour d’une école locale où la famille et les membres de la communauté ont pris la parole. Des centaines de personnes se sont présentées à l’école, parmi elles se trouvaient le ministre de l’Agriculture Uri Ariel et le ministre de l’Éducation Naftali Bennett.
Bennett, chef du parti national religieux HaBayit HaYehudi, a promis aux personnes endeuillées qu’Israël continuerait à mettre en œuvre ses politiques de construction des deux côtés de la Ligne verte. « Nous allons construire, à Sarona et à Kiryat Arba, à Jaffa et à Jérusalem, à Itamar et à Beer Sheva », a-t-il promis.

Faisant écho à un sentiment similaire de Netanyahu plus tôt aujourd’hui, Bennett a déclaré qu’il n’y a pas de différence entre les attaques terroristes des djihadistes à Kiryat Arba ou à Paris, et il a prévenu que toute personne faisant une distinction « s’attirerait la prochaine attaque terroriste ». Il a également rendu hommage à Hallel, qui a été tuée dans son lit alors qu’elle dormait.
« Tu n’aurais pas dû être ici aujourd’hui. Tu aurais dû danser ou faire du bénévolat », a affirmé Bennett. « Tu es un maillon de la chaîne de l’héroïsme juif debout face à l’antisémitisme. Nos ennemis pensent qu’ils peuvent briser l’histoire de nos vies à Hébron. Ils ont tort. »

S’adressant aux parents de Hallel, Yehudah Glick, membre du Likud à la Knesset a déclaré que personne au monde ne devrait avoir à voir la chambre de son enfant et son matelas couverts de sang. « Maître du monde, assez de parents ont dû enterrer leurs enfants », a crié Glick. « Quel genre de société élève de tels monstres, élève de tels animaux ? » Malgré tout, il a ajouté : « Ne vous trompez pas. Nous ne serons pas brisés ».
D’autres orateurs ont évoqué la passion de Hallel pour la danse, son professeur de danse affirmant : « Tu es certainement en train de danser maintenant dans le ciel. Va en paix, princesse en blanc ».
Plus tôt, ses parents avaient dit aux personnes endeuillées à leur domicile que Hallel avait dormi tard après un spectacle de danse la veille, et que son père rentrait à la maison pour la réveiller pour travailler quand il a entendu parler de l’attaque. Elle travaillait dans son entreprise vinicole pendant les vacances d’été, qui venait de commencer.

« Au début, j’ai pensé que tout allait bien, mais je savais au fond de mon cœur qu’elle n’était pas en vie », a déclaré Amichai Ariel , 59 ans.
Adressant ses remarques au gouvernement, Uri Ariel, le ministre de l’Agriculture (HaBayit HaYehudi) qui est un parent de la famille endeuillée, a appelé à ce qu’Israël établisse sa souveraineté sur toute la terre d’Israël, y compris en Cisjordanie. « Nous avons juré aujourd’hui de construire plus. Nous devons toujours construire, mais aujourd’hui encore plus », a-t-il soutenu. « Le temps est venu pour la pleine souveraineté, avec une attention particulière sur Jérusalem et la Judée-Samarie ».

« Celui qui dit en 2016 que les Juifs empoisonnent les puits – il est responsable de cet assassinat », a déclaré Ariel, se référant à une fausse accusation faite par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dans un discours au Parlement européen au début du mois. « Ce n’est pas qu’il n’est pas un partenaire pour la paix », a déclaré Uriel d’Abbas. « Il ne devrait pas être parmi nous ».
Rina Ariel, la mère endeuillée, a déclaré au sujet de Hallel : « Pendant 13 années et demi, j’ai eu de la lumière de ma vie … Ton seul péché était que tu étais presque parfaite. Père, il a trop de monde là-haut. Il y en a trop ».
La mère de Hallel a demandé aux matriarches juives – Sarah, Rebecca, Rachel et Léa – de s’occuper de sa fille au ciel. Elle s’en est pris à la « mère musulmane arabe » dont le fils a poignardé sa fille à mort. « J’ai enseigné à ma fille à aimer », a-t-elle gémi.
À un moment donné, elle s’est effondrée, a étreint le corps de sa fille, qui était couverte d’un linceul, et a récité la prière du Shema.
Après les discours de l’école, le cortège funèbre a poursuivi en voiture, en bus et à pied vers le cimetière juif à Hébron.
La procession était gardée par des soldats de Tsahal, des gardes de sécurité privée et la police. Dans le cimetière, la foule par centaines a chanté des chansons traditionnelles et a pleuré, alors qu’Ariel était mise en terre.