Comment les start-ups israéliennes mènent la révolution technologique des voitures
Une conférence espère attirer les leaders de l'industrie qui recherchent des véhicules autonomes, électriques et intelligents
JTA – Les start-ups israéliennes font chauffer leurs moteurs avant l’événement sur le transport intelligent le plus important du pays.
Plus de 200 entreprises locales travaillant dans le domaine des transports ont participé jeudi à la conférence EcoMotion au Centre Peres pour la Paix à Jaffa. Le plan est de permettre aux géants de l’industrie automobile de jeter un œil sous le capot de la « nation Startup ».
« Des entreprises du monde entier veulent voir ce qui se passe en Israël », a déclaré Lior Zeno-Zamasky, le directeur général d’EcoMotion, un groupe spécialisé dans la création de réseau pour les entreprises spécialisé dans le domaine de la technologie de transport en Israël qui organise la conférence. « L’idée est finalement de faire des transactions, et je peux vous dire que nous avons été témoin de beaucoup de réussites dans le passé. »
Israël est devenu un centre surprenant de l’innovation automobile. Surprenant car il n’y a pas d’industrie automobile en Israël, et le pays est réputé pour ses mauvais conducteurs.
L’histoire a commencé avec la compagnie automobile Best Place, qui, malgré sa faillite en mai 2013, a fait connaître la scène de la technologie automobile d’Israël. Le mois d’après, Google a acheté une société basée à Raanana, Waze, pour un milliard de dollars. Et en mars de cette année, Intel a accepté d’acquérir le géant de la technologie de voiture autonome Mobileye, située à Jérusalem, pour un montant record de 15 milliards de dollars. BMW, Ford, General, Honda, Motors, Uber, Volkswagen et Volvo ont également investi dans la technologie israélienne depuis 2016.
Maintenant qu’ils sont au centre de l’attention du monde, les entrepreneurs israéliens se sont entrés en suractivité. Selon Zeno-Zamasky, au moins 550 startups travaillent maintenant dans l’industrie des technologies du transport du pays. Voici quelques-uns des éléments révolutionnaires que les participants à la cinquième conférence EcoMotion annuelle tentent de faire faire à vos voitures.
Fonctionner avec de l’électricité avec peu ou pas de recharge de batterie
L’ère du véhicule électrique est officiellement arrivée. Quelques millions de voitures électriques roulent maintenant sur les routes à travers le monde, consommant un tiers de l’énergie nécessaires à leurs homologues à essence.
S’arrêter pour les recharger, cependant, est ennuyant. Les startups israéliennes travaillent donc sur des moyens de rendre la pause forcée plus courte et moins fréquente – voire inutile.
StoreDot, basée à Tel Aviv, affirme développer une batterie pour véhicule électrique qui peut être rechargée en cinq minutes – ce qui est un temps de recharge très court comparé aux heures qui sont généralement requises aujourd’hui. La société affirme que la batterie chargée permettrait à une voiture de parcourir environ 480 kilomètres – ce qui est une distance plus longue que presque n’importe quel véhicule électrique actuellement sur le marché et presque autant qu’une voiture à essence. StoreDot a récemment démontré la fiabilité du concept sur une pile, et a précédemment rechargé un smartphone en 30 secondes.
Electroad pense qu’elle peut éliminer complètement les prises. À son siège de Césarée, la société a développé une technologie sans fil qui recharge les véhicules électriques pendant qu’ils roulent. Avec une « charge inductive », les véhicules peuvent transporter des batteries plus légères et moins chères – et les conducteurs n’auront jamais à s’arrêter pour recharger les batteries. Le gouvernement israélien travaille avec Electroad pour construire une ligne de bus publique de 800 mètres à Tel Aviv en utilisant sa technologie. Si le lancement prévu pour 2018 se passe bien, il y a des projets pour mettre en place plus d’itinéraires, en commençant par une navette sur les 17 km séparant la ville d’Eilat et l’aéroport international de Ramon, dans le sud du pays.
Se guider par « la vue »
Mobileye fournit la plus grande partie de la technologie mondiale d’assistance au conducteur. Cela inclut les capteurs – principalement des caméras, des lasers et des rayons laser – et la puissance informatique dont les voitures ont besoin pour « voir » la route. Et la société travaille avec Intel et d’autres pour déployer une flotte de 40 véhicules autonomes tests plus tard cette année.
Mais la vision de la voiture est encore loin d’être de 20/20, et certaines startups israéliennes pensent apparemment qu’elles peuvent faire mieux. Innoviz Technologies, située à Kfar Saba, et Vayavision, d’Or Yehuda, développent leurs propres systèmes de lidar laser, qui utilisent la lumière et le radar pour déterminer la distance.
https://youtu.be/OpNScXo6c0E
Pendant ce temps, Oryx Vision promet des capteurs formés de « nano antennes » qui fonctionnent 50 fois mieux et coûtent beaucoup moins cher que les technologies utilisées par Mobileye. En octobre dernier, la startup de Petah Tikvah a réuni 17 millions de dollars lors de son premier cycle de financement. Si tout va bien, son produit devrait être sur la route d’ici 2020. D’ici là, certains analystes prédisent qu’il y aura 10 millions de voitures autonomes sur les routes.
Le groupe Mobileye s’est fixé l’année suivante, 2021, comme année cible pour que sa technologie puisse prendre le volant.
Se Parler aux uns et aux autres, et au monde
Les voitures du futur communiqueront pour éviter les collisions et pour diminuer les embouteillages. Les experts prédisent que certaines voitures auront cette capacité dans un an ou deux, et la technologie sera courante pour les voitures autonome dans une décennie.
Basé à Kfar Netter, Autotalks fabrique des jeux de puces qui peuvent relier les véhicules non seulement l’un à l’autre mais aussi aux infrastructures et aux personnes. La société de semi-conducteurs a collaboré avec Audi pour développer ces « antennes intelligentes » et a commencé à les vendre aux fabricants d’équipements automobiles.
En mars, il a recueilli 30 millions de dollars de financement en présentant la conformité de ses puces à une règle proposée par le ministère américain des Transports en décembre qui exigeait l’utilisation de la communication véhicule-à-véhicule sur toutes les voitures neuves. Le ministère a estimé que la règle pourrait prévenir plus d’un demi-million d’accidents et mille morts américains chaque année.
À mesure que les voitures deviennent plus connectées, Otonomo, basé à Herzliya, veut proposer des services aux conducteurs et aux passagers grâce à des applications pour aider sur la route – via le marché de son cloud. Il a des accords avec neuf constructeurs automobiles, mais comme d’habitude, les consommateurs paieront avec leurs données, qui sont autorisées à la vente par Otonomo.
Alors qu’Autotalks et Otonomo fournissent leur propre sécurité, Argus Cybersecurity conçoit des systèmes pour protéger le système électronique qui contrôle les fonctions de base d’un véhicule des pirates informatiques. La société de Tel Aviv fait cela en analysant les données qui entrent et sortent des systèmes de communication d’un véhicule, qui sont par ailleurs très vulnérables. Le PDG d’Argus, Ofer Ben-Noon, a eu l’idée pendant qu’il était enrôlé dans l’unité d’élite des renseignements d’Israël, l’unité 8200.
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