Israël en guerre - Jour 366

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Comment Peres Etkes a aidé l’Irgoun à s’introduire dans la prison d’Akko en 1947

Des informations récentes révèlent que l'ingénieur, qui a conçu le pénitencier du mandat britannique, a transmis les plans de construction à la milice sioniste

Deux hommes regardent les débris sous les fenêtres brisées de la prison d'Acre, au nord de Haïfa, en Palestine sous mandat britannique, le 6 mai 1947, ouverte à la dynamite deux jours plus tôt par des membres d'une milice juive clandestine. (AP Photo)
Deux hommes regardent les débris sous les fenêtres brisées de la prison d'Acre, au nord de Haïfa, en Palestine sous mandat britannique, le 6 mai 1947, ouverte à la dynamite deux jours plus tôt par des membres d'une milice juive clandestine. (AP Photo)

Selon un article publié dimanche citant les proches de l’architecte et de l’ingénieur juif ayant construit l’établissement pénitentiaire, une importante opération d’évasion menée par une milice sioniste qui a libéré 250 détenus d’une prison britannique aurait eu lieu grâce à la complicité d’un connaisseur des lieux.

Selon le Guardian, l’architecte sioniste, Peres Etkes, a remis l’ensemble des plans de construction de la prison d’Akko au groupe paramilitaire de l’Irgoun, permettant la légendaire prise d’assaut de 1947, considérée comme un événement majeur ayant affaibli le mandat britannique et ayant conduit à la création d’Israël.

L’opération de l’Irgoun à la prison d’Akko, construite sur les ruines d’une forteresse de croisés du 12e siècle, a été bien planifiée. Les combattants ont pris d’assaut les bains turcs adjacents et ont réussi à faire un trou dans le mur, tandis que d’autres lançaient une grenade dans une autre partie de la prison pour faire diversion. Au moins un des assaillants était déguisé en ingénieur britannique.

Au cours de l’opération, 16 personnes ont été tuées, dont 7 membres de l’Irgoun. Les prisonniers libérés étaient à la fois arabes et juifs, dont 27 membres de l’Irgoun et des miliciens de la Lehi incarcérés.

Jusqu’à présent, on ignorait ce qui avait permis le succès de cette opération très sophistiquée.

Peres Etkes était un juif russo-américain employé par les forces britanniques, dont la véritable mission, selon l’article, était d’aider à établir un futur État juif.

Sa nièce, Aliza Margulis, aurait affirmé que l’architecte lui avait révélé le secret dans les années 1950. Il lui a confié avoir partagé les plans « parce que la prison était comme une forteresse, et à moins d’avoir le plan, il n’y avait aucun moyen d’en sortir ».

Le Guardian n’a pas expliqué pourquoi ces détails ne sont révélés que maintenant.

Les tombes de sept combattants de l’Irgoun tués lors d’une évasion en 1947, au Moshav Shavei Zion (Shmuel Bar-Am)

Gil Margulis, fils d’Aliza et arrière-petit-neveu de Peres Etkes, indique : “Je lisais l’histoire et les gens n’arrêtent pas de dire : ‘Comment ont-ils fait ? Comment cela s’est-il passé ?’. Parfois, il faut avoir quelques informations venues de l’intérieur. Eh bien, ils avaient beaucoup d’informations d’initiés – ils avaient les plans exacts. En fait, ils avaient obtenu les plans de toute la prison des mains de celui qui l’avait construite. »

Gil Margulis affirme avoir récemment fait des recherches sur la vie de l’architecte, 50 ans après sa mort. Il affirme avoir trouvé ses mémoires, bien qu’elles se terminent avant l’évasion de la prison d’Akko.

Mais dans ses mémoires, Peres Etkes raconte comment en 1921, il a utilisé ses relations pour prendre des armes de l’armurerie de Jaffa gérée par les Britanniques et les a « prêtées » aux combattants juifs à Tel-Aviv pendant les émeutes arabes, selon l’article. L’intéressé avait été identifié comme le coupable et sanctionné à l’époque en étant réaffecté dans le nord aride.

Gil Margulis explique que Peres Etkes n’avait aucun scrupule à travailler pour les deux parties : « Ce n’était pas une chose anti-britannique. Je pense que ce qui est intéressant est que, pendant une période, l’empire et le mouvement sioniste ont en quelque sorte marché dans la même direction avec des objectifs différents. Pour lui, construire le pays était une chose importante, et il a pu le faire avec l’empire qui y a mis des ressources.”

Il affirme que l’architecte n’a pas révélé l’histoire de son vivant pour éviter toute attention non désirée.

« Il a eu droit à une belle retraite britannique pour finir ses jours », commente son arrière-petit-neveu. « Je pense qu’il a dit qu’il ne voulait pas mettre cela en péril pour être crédité dans les journaux. Il n’est mentionné nulle part pour cette même raison. »

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