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Contestation en Iran : piratage d’une agence de presse liée à l’Etat

Le 21 octobre, un groupe se faisant appeler Black Reward avait affirmé avoir obtenu des documents liés au programme nucléaire iranien

Illustration : Un drapeau iranien fabriqué à partir de codes binaires. (Crédit: Sergio Lacueva/iStock Photo by Getty Images)
Illustration : Un drapeau iranien fabriqué à partir de codes binaires. (Crédit: Sergio Lacueva/iStock Photo by Getty Images)

Une agence de presse iranienne affiliée au pouvoir a été piratée vendredi, sur fond de mouvement de contestation déclenché à travers le pays par la mort de la jeune Mahsa Amini, ont indiqué des médias locaux.

L’Iran est secoué par un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre de la Kurde iranienne de 22 ans arrêtée trois jours plus tôt à Téhéran par la police des moeurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.

« Un groupe de hackers a rendu indisponible le site de l’agence de presse Fars pour quelques instants », a indiqué vendredi soir l’agence de presse Tasnim.

Fars est l’une des principales sources d’informations diffusées par l’Etat sur les manifestations en cours en Iran, que l’agence qualifie généralement d' »émeutes ».

Samedi, Fars a indiqué que « l’accès des utilisateurs » à son site « a été perturbé » après « une complexe opération de piratage et de cyberattaque menée vendredi soir », selon un communiqué publié sur sa chaîne Telegram.

« Supprimer d’éventuelles contaminations […] peut poser problème à certains services de l’agence pendant quelques jours », a-t-elle ajouté.

« Les cyberattaques contre l’agence Fars sont menées presque quotidiennement depuis différents pays, y compris les territoires occupés (Israël, NDLR) », a indiqué Fars, sans plus de précision.

Le 21 octobre, un groupe se faisant appeler Black Reward a affirmé avoir obtenu des documents liés au programme nucléaire iranien, exhortant les autorités à libérer tous les prisonniers politiques et des individus arrêtés lors des manifestations.

A l’expiration d’un ultimatum de 24 heures, des documents ont été diffusés sur les réseaux sociaux, présumément par le groupe, dont une courte vidéo présentée comme montrant un site nucléaire iranien, ainsi que des cartes et des fiches de paie.

Le 23 novembre, l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a reconnu qu’une de ses filiales avait été visée, tout en minimisant l’importance des documents en question.

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