Convoquée par la police, May Golan évoque « des persécutions politiques
Le dossier a été relancé après approbation de la procureure-générale Gali Baharav-Miara ; la ministre avait percuté un motard après avoir grillé un feu rouge il y a 4 ans

La ministre de l’Égalité sociale et de la Promotion du statut des femmes, May Golan, élue sous l’étiquette du Likud, s’en est pris à la police après avoir été convoquée par les forces de l’ordre en vue d’un interrogatoire portant sur un incident survenu il y a quatre ans. Elle avait percuté un motard après avoir grillé un feu rouge.
Des sources proches de la police, dont les propos ont été cités par les médias israéliens, ont dit que le dossier avait été relancé après approbation de la procureure-générale Gali Baharav-Miara, suite à un appel qui avait été déposé par le motard qui s’était indigné face à la décision de clore l’affaire.
Dans un post écrit sur X où elle n’a pas dissimulé sa colère, Golan a fait savoir que « apparemment, il n’y a plus de crimes dans les rues, l’état de guerre est terminé, les groupes criminels sont devenus des organisations pacifistes et la police dispose donc dorénavant du personnel et du temps libre nécessaires pour convoquer une ministre du gouvernement au sujet d’un accident de la route obscur, qui s’est produit il y a déjà très longtemps ».
Elle a ajouté que « les persécutions politiques et l’utilisation cynique des ressources policières à des fins de dénigrement politique ne me dissuaderont pas, ne m’arrêteront pas et ne me feront pas taire », a-t-elle ajouté.
Le ministre d’extrême-droite Itamar Ben Gvir, chargé de superviser la police, a lui aussi répondu en s’en prenant à Baharav-Miara pour son feu vert donné à la convocation. Il a accusé la procureure-générale de « commencer à combattre le gouvernement par tous les moyens disponibles » et il a ajouté que l’incident « donne une sinistre impression de persécutions politiques ».