Coronavirus : interdiction confirmée des voyages scolaires en Pologne
Alors que l'épidémie a éclaté en Italie de façon fracassante, le ministre de l'Éducation suit les recommandations formulées par le ministère de la Santé israélienne
Le ministre de l’Éducation, Rafi Peretz, a confirmé dimanche que les voyages scolaires sur les sites de la Shoah en Pologne seront annulés en raison des inquiétudes suscitées par le coronavirus.
Selon l’agence Associated Press, la Pologne n’a cependant signalé encore aucun cas de contamination.
Selon la Douzième chaîne, M. Peretz a déclaré qu’il le faisait conformément aux recommandations du ministère de la santé.
Des dizaines de milliers de lycéens israéliens se rendent en Pologne chaque année pour s’informer sur l’histoire de la Shoah. Les élèves visitent des sites nazis associés au génocide des Juifs d’Europe, comme le site du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau, et sont souvent accompagnés de survivants qui témoignent de leur histoire.
Près de 200 écoliers israéliens ont été appelés à rester cloîtrés chez eux pendant 14 jours à partir de dimanche après avoir été en contact avec des touristes sud-coréens ayant contracté le nouveau coronavirus.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé la formation d’une équipe ministérielle « pour gérer au quotidien cette menace majeure », après une réunion extraordinaire à laquelle ont participé de hauts responsables de la sécurité et de la santé.
Cette annonce survient après l’ordre donné par le ministère de l’Education à 180 écoliers, scolarisés dans trois établissements à travers le pays, de rester chez eux pendant 14 jours, après avoir récemment rencontré lors d’excursions pédagogiques des pèlerins chrétiens venus de Corée du Sud.
Dix-huit de ces touristes ont été diagnostiqués positifs au coronavirus à leur retour en Corée du Sud, a indiqué dimanche dans une série de communiqués le ministère qui a aussi ordonné à 18 enseignants et à un garde de sécurité de rester cloîtrés.
Le ministère israélien de la Santé a publié samedi sur son site le détail des pérégrinations des touristes sud-coréens, demandant aux Israéliens ayant été en contact avec eux de rester en quarantaine et de contacter les autorités sanitaires.
Les autorités avaient la veille, vendredi, confirmé un premier cas de nouveau coronavirus sur une femme qui avait été placée en quarantaine au Japon sur le paquebot Diamond Princess – le plus important foyer de contagion hors de Chine – avant d’être rapatriée en Israël.
Les « fausses nouvelles »
Samedi, quelque 200 passagers non Israéliens d’un avion en provenance de Séoul n’ont pas pu débarquer à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, les autorités ayant pris de nouvelles mesures d’interdiction d’entrée sur le territoire pour lutter contre le nouveau coronavirus.
Le ministère de la Santé a affirmé dimanche que l’interdiction d’entrée s’appliquerait également aux non-Israéliens débarquant du Japon à partir de lundi.
Par ailleurs, une mise en quarantaine à domicile de 14 jours sera obligatoire pour tout Israélien revenant du Japon, de Chine, Corée du Sud, Hong Kong, Macao, Singapour et Thaïlande.
Et « toute personne ayant séjourné à Taïwan, en Italie ou en Australie au cours des 14 derniers jours et développant les symptômes de la maladie doit être examinée », a indiqué le ministère.
« La police israélienne a mis sur pied les équipes nécessaires au cas où des citoyens n’obéiraient pas aux instructions », a prévenu dimanche Gilad Erdan, le ministre de la Sécurité intérieure.
Il a aussi mis en garde contre toute tentative d’exploiter l’inquiétude suscitée par l’épidémie pour troubler les législatives du 2 mars.
« Certains pourraient tenter de propager de fausses nouvelles sur cette question afin d’influencer la participation le jour du vote », a-t-il affirmé. « Il s’agit d’une infraction pénale. La police est spécialement préparée pour prévenir les abus ».
Côté palestinien, la ministre de la Santé Mai Al-Kaila a affirmé qu’il n’y avait pas de cas confirmé de coronavirus, faisant état de coordination avec l’Egypte, la Jordanie et Israël pour gérer la menace.
La coopération avec l’Etat hébreu « ne concerne que le coronavirus », a-t-elle précisé.