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Coronavirus : Washington accuse l’Iran d’avoir « menti à sa propre population »

L'Iran est frappé de plein fouet par le coronavirus ; Rohani a rejeté une proposition, conditionnelle, d'assistance américaine en dénonçant les sanctions "vicieuses" de Washington

Des gens portent des masques pour se protéger du coronavirus dans une rue du centre-ville de Téhéran, en Iran, le 23 février 2020. (Ebrahim Noroozi/AP)
Des gens portent des masques pour se protéger du coronavirus dans une rue du centre-ville de Téhéran, en Iran, le 23 février 2020. (Ebrahim Noroozi/AP)

L’émissaire américain pour l’Iran Brian Hook a accusé jeudi Téhéran d’avoir « menti à sa propre population » sur l’ampleur de l’épidémie du coronavirus dans ce pays durement frappé, exprimant sa consternation que l’Iran ait refusé l’aide américaine.

« L’Iran a menti à sa propre population à propos du coronavirus. Les autorités ont dit aux habitants qu’il ne fallait pas s’inquiéter alors qu’au même moment le virus se propageait dans tout le pays », a affirmé M. Hook à des journalistes lors d’un déplacement à Paris.

« Et aujourd’hui, la conséquence de cette mauvaise gestion et de ce manque de transparence du gouvernement (iranien), c’est que ce pays connaît l’une des pires épidémies de coronavirus dans le monde », a-t-il critiqué.

L’Iran est frappé de plein fouet par le nouveau coronavirus. Avec 107 personnes ayant succombé au Covid-19, selon les derniers chiffres officiels, l’Iran est, avec l’Italie, l’un des pays où l’épidémie a fait le plus de morts après la Chine.

Pour autant, le président iranien Hassan Rohani a rejeté mercredi une proposition, conditionnelle, d’assistance américaine pour aider son pays à combattre la maladie en dénonçant les sanctions « vicieuses » de Washington.

Nombre d’Iraniens sont pris au piège d’une pénurie de médicaments, liée à ces sanctions américaines. Rétablies en 2018 après que les Etats-Unis se furent retirés de l’accord sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt, ces mesures punitives asphyxient l’économie iranienne.

Brian Hook, le représentant spécial du Département d’État américain pour l’Iran, témoigne lors d’une audition de la commission sénatoriale des relations étrangères sur la politique américaine envers l’Iran, le 16 octobre 2019, à Washington. (Crédit : Tasos Katopodis/Getty Images/AFP)

Les autorités de Téhéran affrontent actuellement une « crise de légitimité et de crédibilité qu’elles ont elles-même engendrée », a affirmé M. Hook, critiquant la répression des manifestations de novembre 2019 et l’actuelle crise économique et rappelant que les autorités iraniennes ont mis trois jours à reconnaître que c’est un tir iranien qui a abattu, « par erreur », un avion de ligne ukrainien début janvier.

La République islamique d’Iran et les Etats-Unis n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1980.

« Nous savons qu’il y a des insuffisances dans leur système de santé et nous voulions y remédier », a poursuivi jeudi le responsable américain.

« Nous aurions aimé qu’ils acceptent notre offre sincère », a-t-il ajouté, accusant Téhéran de dépenser « des milliards » en Syrie tout en négligeant son système de santé.

L’Iran, aux côtés de la Russie, a apporté un soutien financier et militaire au régime du président syrien Bachar al-Assad dans le conflit déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques. Téhéran dit avoir déployé ses forces en Syrie à l’invitation de Damas et uniquement pour des missions de conseil.

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