Crainte d’attentats, des dizaines de perquisitions dans les milieux islamistes en France
Manuel Valls met en garde contre de nouvelles attaques possibles en France et à travers l'Europe
La France et l’Europe doivent se préparer à de nouveaux attentats, a affirmé lundi le Premier ministre français Manuel Valls, en indiquant que plus de 150 perquisitions avaient été menées sur le sol français dans les milieux islamistes depuis vendredi.
A Lyon (centre-est), des armes ont été saisies, dont un lance-roquettes, des gilets pare-balles, plusieurs pistolets et un fusil d’assaut kalachnikov, selon une source proche du dossier. Cinq personnes ont été interpellées.
Le Premier ministre a indiqué que les attaques avaient été préparées en Syrie.
« Nous allons vivre longtemps avec cette menace », « il faut s’y préparer » et le pays, comme d’autres Etats européens pourrait être encore frappé « dans les jours qui viennent, dans les semaines qui viennent », a ajouté Manuel Valls sur la radio RTL.
« Nous savons qu’il y a des opérations qui se préparaient et qui se préparent encore, pas seulement contre la France, mais contre d’autres pays européens », a-t-il dit, alors que la France tentait lundi matin de renouer avec son quotidien après un week-end de sidération et de deuil.
Les attentats de vendredi ont fait 129 morts et plus de 350 blessés.
Ces attentats ont été « organisés, pensés, planifiés depuis la Syrie », a aussi assuré Manuel Valls, justifiant le bombardement massif français intervenu dimanche sur le fief du groupe Etat islamique à Raqa dans le nord syrien. 20 bombes ont été larguées par des avions français.
« Cette guerre contre Daech (acronyme arabe de l’Etat islamique), elle doit se mener d’abord en Syrie et en Irak. il y a aussi ce qui se passe en Libye puisque Daech (…) est implantée et s’y implante là-bas. C’est pour cela que je dis que c’est une guerre qui va être une guerre longue et difficile », a-t-il expliqué.
Le Premier ministre a enfin appelé les Français à une « très grande vigilance ».
« J’invite chacun à la maîtrise, à la prudence et à la vigilance. Oui, le comportement de chacun va se modifier par rapport à cette menace terroriste », a-t-il dit.
« Cet acte de guerre, cette nouvelle guerre, car elle n’est évidemment en France pas une guerre conventionnelle, nous oblige à une attitude, à une hauteur de vue, à une mobilisation… à une très grande vigilance, à une très grande maîtrise, à du sang-froid », a-t-il insisté.
« Daech ne peut pas gagner cette guerre contre nous, mais cette organisation terroriste cherche à nous affaiblir, à nous diviser, à faire en sorte que les Français se retournent les uns contre les autres », a estimé Manuel Valls, en jugeant « plus que jamais indispensable l’union sacrée ».