Création de l’Institut de presse israélien pour restaurer la confiance du public
Le président a inauguré le nouvel organe qui "travaillera à renforcer la liberté de la presse et à restaurer la confiance du public dans la presse"

Le président Reuven Rivlin a accueilli dimanche le lancement de l’Institut de presse israélien qui, selon une déclaration de la Résidence du Président, « travaillera à renforcer la liberté de la presse et à restaurer la confiance du public dans la presse, en se concentrant sur l’éducation des enfants et des jeunes à la consommation critique des médias et sur la sensibilisation à l’importance de la liberté d’expression et de la liberté de la presse ».
« Le rôle de l’institut sera, avant tout, de redéfinir les frontières floues entre la propagande politique, le contenu marketing et le journalisme sérieux », a expliqué M. Rivlin.
« Pour nous rappeler à tous que les médias… sont une partie particulièrement importante de l’appareil démocratique dont la tâche est de critiquer et d’enquêter, sans crainte ni favoritisme, et à qui le principe de la séparation des pouvoirs doit également s’appliquer ».
« L’éthique journalistique n’est pas une recommandation, mais plutôt une question décisive de conscience et de professionnalisme », a-t-il déclaré aux membres du nouvel organe.
« Vous devrez clarifier le rôle de l’État et son domaine de responsabilité lorsque vous ferez la distinction entre les reportages factuels et les fausses nouvelles, entre les expressions légitimes et les incitations dangereuses ».

La présidente du nouvel organe, l’ancienne juge de la Cour suprême Dalia Dorner, a déclaré : « Ces dernières années, nous avons assisté à la détérioration de la confiance du public à l’égard des médias. Cette tendance est très dangereuse pour la démocratie, dont la force repose en grande partie sur une presse forte et digne de confiance et sur un consensus public concernant la valeur cruciale de la liberté de la presse. J’ai rencontré beaucoup de jeunes ces dernières années, et beaucoup d’entre eux reçoivent la plupart de leurs informations par le biais des réseaux sociaux. J’en suis venue à la conclusion que pour restaurer la confiance du public dans la presse, et en particulier des jeunes, nous devons travailler sur l’éducation aux médias, qui n’est pas actuellement enseignée dans le système éducatif formel. J’ai travaillé à la création de l’Institut de presse israélien, principalement pour combler cette lacune ».