Création du Comité de lutte contre le racisme et l’antisémitisme à Versailles
« Il ne s’agira pas de faire réunions sur réunions. Nous voulons vraiment insister sur la formation des intervenants, » déclare Gilles Clavreul

En avril dernier, le Premier ministre français, Manuel Valls, annonçait la création de Comités Opérationnels de lutte contre le Racisme et l‘Antisémitisme (CORA).
Ces comités doivent voir le jour dans tous les départements français afin de lutter contre le racisme directement sur le terrain grâce aux acteurs déjà présents mais en leur fournissant une aide matérielle et pédagogique.
Ce comité émanant du conseil départemental de prévention de la délinquance consiste en une collaboration des différents acteurs des départements et des communes tels que le préfet, le procureur de la République, les représentants de l’Éducation nationale dans les départements, le président du département et les maires.
Les missions de ce comité sont résumées en quatre points. Le comité doit d’abord « veiller à l’application des instructions du gouvernement en matière de lutte contre le racisme. »
Le comité doit également mettre en place une politique de prévention contre « toutes les formes de racismes » et définir « un plan d’action » en fonction des caractéristiques du département en question. Enfin, le comité devra faire un bilan des « actions mises en oeuvres ».
Ce comité a été mis en place mercredi matin à Versailles en présence de Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le Racisme et l’Antisémitisme, et Serge Morvan, préfet du département.
En 2015, le département a connu une recrudescence des actes racistes passant de 3 seulement en 2014 à 46, rapporte le Parisien.
A la lumière de cette situation, Gilles Clavreul a déclaré « on ne doit rien laisser passer ». « Nous sommes dans une situation d’urgence qui menace la République. Et il ne faut pas uniquement sanctionner le mal mais il faut s’y attaquer » a-t-il ajouté.
Ce comité devra se réunir au moins deux fois par an afin de constater les avancées du CORA et de mettre en place de nouvelles actions avec les différents acteurs déployés sur le terrain.
Gilles Clavreul a insisté sur l’effectivité du comité. « Il ne s’agira pas de faire réunions sur réunions. Nous voulons vraiment insister sur la formation des intervenants, » indique-t-il.