Israël en guerre - Jour 569

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Cyber-défense : Israël travaille sur le ‘Dôme de fer’ numérique

La combinaison de plusieurs systèmes a pour objectif de davantage sécuriser l’état face aux attaques, explique le chef de la cyber-sécurité

Le système antimissile Dôme de fer (Crédit : Flash90)
Le système antimissile Dôme de fer (Crédit : Flash90)

Israël est en train de travailler pour créer un « équivalent numérique du Dôme de fer » pour protéger ses institutions gouvernementales publiques et privées de l’intensification croissante des cyber-attaques, a annoncé Eviatar Matania, directeur du Bureau israélien pour les cyber-activités.

Le système de défense du Dôme de fer israélien a été utilisé ces dernières années pour intercepter et détruire les roquettes lancées par le Hamas depuis la Bande de Gaza.

Il a démontré son efficacité dans la protection des civils face à ce type de menaces.

Le bouclier défensif qu’Israël voudrait installer pour protéger son cyber-espace « ne sera pas simplement un système isolé, mais une combinaison de plusieurs systèmes qui, une fois assemblés, nous permettront de nous trouver dans une position largement meilleure » vis-à-vis des cyber-attaques, a déclaré Matania lundi lors d’un briefing avec les journalistes à la conférence CyberTech 2017 organisée à Tel Aviv.

« Dans plusieurs années, je pense que nous nous trouverons dans une posture très différente avec l’ensemble des systèmes qui travailleront côte à côte ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait expliqué en 2012 qu’Israël était en train de développer un « Dôme de fer numérique » pour se protéger contre les cyber-attaques quotidiennes. Il notait toutefois que ce travail demanderait du temps.

Certains de ces systèmes sont d’ores et déjà en place, a indiqué Matania, comme Cyber Net, qui a été récemment installé, tandis que d’autres se trouvent actuellement au stade de la recherche et du développement, étudiés à la fois par des organisations gouvernementales et des industries privées.

Le Dr. Eviatar Matania (Autorisation)
Le Dr. Eviatar Matania (Autorisation)

Le Cyber Net, qu’Israël pilote actuellement, permet au CERT (équipe de réponse aux urgences informatiques) national, basé dans la ville de Beer Sheva, dans le sud du pays, d’entrer en relation avec les équipes de cyber-défense issues d’organisations publiques et privées de tous les secteurs de l’économie.

Ces équipes sont ainsi en mesure de partager des informations sur les attaques dont elles ont été l’objet pour avertir les autres.

« L’un des éléments les plus importants dans le domaine de la cyber-sécurité est le partage d’information », a déclaré Matania.

« Ce système combine tous les défenseurs ».

Le Cyber Net est une première étape vers la création d’un équivalent numérique du Dôme de Fer, a-t-il ajouté.

Tandis que le gouvernement a la responsabilité de la protection des frontières du pays contre les menaces et que la police contrôle les rues des villes, c’est actuellement aux institutions gouvernementales au sein des entités publiques et privées de se protéger face aux cyber-attaques, qui deviennent plus fréquentes et plus intenses.

« Il faut établir quelque chose au niveau de l’état », a dit Matani.

« Et l’équivalent numérique du Dôme de Fer incarne cette responsabilité au niveau de l’état. Nous travaillons actuellement aux moyens de le développer », a-t-il ajouté.

A la fin de l’année dernière, Yahoo a subi le plus grand piratage qui ne se soit jamais produit au niveau mondial, lors duquel l’entreprise a découvert une brèche sécuritaire qui existait depuis trois ans et qui avait permis à un hacker de compromettre plus d’un million de compte d’utilisateurs.

En 2015, des pirates avaient été à l’origine d’une coupure d’électricité en Ukraine.

Au mois de février 2016, plus de 880 millions de dollars avaient été dérobés sur le compte de la FED de New York, et les services de renseignement américain ont récemment mis en cause la Russie pour des cyber-attaques commises lors de la campagne présidentielle de 2016 aux Etats Unis.

A n’importe quel moment de la journée, Israël doit subir des dizaines de cyberattaques graves, a indiqué Matania. « L’équation entre les pirates et les défenseurs n’est pas équilibrée », a-t-il déploré. « C’est beaucoup plus facile de nous attaquer ».

En développant les bons systèmes, les bons processus et les bonnes structures, Israël et les pays du monde devraient être en mesure de rétablir l’équilibre et de devenir moins vulnérables, a-t-il ajouté.

Israël est également en train de formuler une législation qui permettrait au CERT national de travailler avec des organisations et des gestionnaires au sein des entreprises pour les aider à contrôler et à limiter ces attaques lorsqu’elles présentent un danger pour le public ou pour la nation, a-t-il poursuivi, ce qui permettrait d’aider à « empêcher que ses attaques ne se propagent. Et nous sommes en train d’établir une législation à cet effet », a-t-il indiqué.

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