Dans le quartier du suspect de Copenhague, les jeunes minimisent ses actes
Omar El-Hussein aurait tué le réalisateur Finn Nørgaard et un Juif, Dan Orzan, lors de ses attentats le samedi 14 février
Des dizaines de bouquets de fleurs avaient été déposés lundi après-midi à Copenhague à l’endroit où l’auteur présumé de deux attaques meurtrières a été abattu par la police, a constaté une journaliste de l’AFP.
Les fleurs étaient alignées, avec des bougies, devant l’immeuble où le jeune Danois d’origine palestinienne, identifié par les médias comme étant Omar El-Hussein, a été tué dans la nuit de samedi à dimanche, dans le quartier populaire de Nørrebro.
« Ce garçon ne savait pas ce qu’il faisait », a déclaré à un journaliste de l’AFP une dame âgée venue déposer des fleurs devant l’immeuble blanc, d’apparence simple et propre.
Une automobiliste a arrêté sa voiture et déposé ce qui semblait être un tasbih (chapelet musulman), avant de repartir rapidement, sans vouloir répondre aux questions.
Un autre homme venu fleurir les lieux, Nicolaus Lambert, a expliqué son geste par le besoin de « pardon ».
Samedi, le suspect a d’abord ouvert le feu au fusil-mitrailleur contre un centre culturel où se tenait un débat sur l’islamisme et la liberté d’expression en présence du caricaturiste suédois Lars Vilks, bête noire de certains fondamentalistes depuis qu’il a dessiné en 2007 le prophète Mahomet avec un corps de chien.
La fusillade a fait un mort dans l’assistance, le réalisateur Finn Nørgaard, 55 ans, et trois policiers ont été blessés en s’interposant.
Une seconde attaque à l’extérieur de la grande synagogue de Copenhague a eu lieu ensuite peu après après minuit. Dan Uzan, un juif de 37 ans qui assurait la surveillance de la synagogue, a alors été tué, et deux autres policiers blessés.
La police danoise estime que l’homme qu’elle a abattu après avoir essuyé des tirs, un homme de 22 ans né au Danemark, était derrière les deux attaques, mais elle n’a pas révélé son identité.
De très nombreux bouquets de fleurs ont aussi été déposés près du centre culturel et de la synagogue qu’il avait attaqués.